Scandale du 5-Juillet : un petit responsable paye pour les grands
Ce qui était prévisible a fini par arriver. Noureddine Belmihoub a été limogé, aujourd’hui lundi, de son poste de directeur général de l’Office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est remplacé par Youcef Kara, qui a dirigé l’Institut supérieur des sports d’Aïn Benian. Ce dernier est un chevronné de la gestion. Il a eu à présider des commissions lors des différentes manifestations organisées par l’Algérie, comme les Jeux sportifs arabes en 2004 et les Jeux africains en 2007. Ce changement intervient suite au scandale de la pelouse du stade 5-Juillet. Pour rappel, la responsabilité de l’ancien DG de l’OCO, Rachid Zeroual, s'est limitée au choix de l’entreprise hollandaise pour la pose de la pelouse. Belmihoub a pris le relais et sa gestion du dossier a donné le résultat que tout le monde sait. Au lieu de reconnaître ses erreurs, il multipliait les excuses : intempéries, bâche et ainsi de suite. Si, au départ, un problème de sable s’était posé, il y a eu aussi celui drainage, mal réalisé par des entreprises algériennes. Quand les Hollandais étaient revenus contrôler la pelouse, ils furent étonnés par son état de dégradation, constatant à leur grand dam qu’elle avait été détériorée par des agents de l’OCO. Bien qu'étant encore sous garantie, les Hollandais ont refusé d’y remédier car il était strictement interdit d’y toucher en leur absence. Plus grave, le ministère de la Jeunesse et des Sports qui fût au courant de la situation, du temps de Hachemi Djiar, s’entêta à faire jouer des matches sur cette pelouse alors qu’un rapport détaillé avait été transmis au ministre en 2010. Au lieu de prendre des sanctions contre les responsables de ce scandale qui a coûté au Trésor 11 milliards de centimes, c’est un inspecteur du département de la Jeunesse et des Sports qui est sanctionné. La catastrophe du 5-Juillet est la conséquence d’une succession de fautes graves commises par différents responsables du secteur. Et suite logique du feuilleton, c'est encore une fois un petit responsable qui paie les pots cassés…
Réda B.
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