Echec du dialogue pour une sortie de crise au Mali
Très attendue, la conférence nationale pour le dialogue sur la crise malienne, prévue du 26 au 28 novembre, a été reportée sine die, rapporte aujourd’hui la presse malienne. La décision a été prise en raison, notamment, de la défection de plusieurs courants et forces de l’opposition malienne et de la mésentente sur les objectifs de cette conférence. Ces concertations nationales avaient pour objectif de trouver des solutions aux crises sécuritaire et institutionnelle affectant le Mali. Ces concertations nationales devaient permettre des choix judicieux pour sortir le pays de cette situation de crise. L’objectif général était de doter le pays d'organes capables de conduire le recouvrement de l'intégrité du territoire national afin d'assurer le retour et le fonctionnement régulier de l'administration publique et d'organiser des élections «démocratiques, transparentes et fiables». Le gouvernement de transition voulait convenir d'une feuille de route pour la période de transition en concertation avec l’ensemble des acteurs politiques. Il voulait installer une commission nationale de négociation avec Ansar Dine et le MNLA. Mais cette «solution négociée» ne semblait pas emballer toutes les forces de l’opposition qui avaient vivement critiqué le comité d’organisation qualifié de «non représentatif ». Pour l’opposition, ces concertations nationales étaient «très mal préparées». Il fallait donc les reporter, estime un opposant malien, qui considère ce report comme une «sage décision». La tenue de ces concertations nationales avait été souhaitée par la communauté internationale, notamment la Cédéao et l'Union africaine. La crise qui affecte le Mali inquiète l’Algérie au plus haut degré, en raison des groupes terroristes qui sévissent dans les villes du Nord, soit près des frontières algériennes. Quatre diplomates algériens sont toujours détenus à Gao, tandis que le nombre d’attentats dans le sud de l’Algérie avait augmenté juste après l’effondrement de l’Etat, suite à un putsch qui a conduit le pays à une situation de quasi-scission entre le Sud et le Nord.
Sonia B.