Médecins généralistes et paramédicaux bientôt en grève
Après une courte période d’accalmie, la contestation reprend de plus belle dans le secteur de la santé, indiquant la fin de l’état de grâce accordé au nouveau ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari. Les médecins généralistes, représentés par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), comptent faire grève le 18 décembre prochain pour protester contre l’absence de voies de dialogue avec le nouveau ministre. Dans un point de presse tenu aujourd’hui à Alger, le président du SNPSP, Lyès Merabet, a précisé que ce débrayage «est un premier avertissement» à l’endroit de la tutelle afin qu’elle ouvre le dialogue pour discuter de la prise en charge des problèmes en suspens dont le statut particulier. Le syndicat soulève également le problème de la sécurité du personnel médical, s’inquiétant en effet de la multiplication d’agressions sur les médecins. Pour le président du SNPSP, le recours à cette grève a été dicté par la situation de blocage dans laquelle se trouve le secteur. Outre la grève, le syndicat compte organiser des sit-in au niveau des établissements hospitalo-universitaires. Si le ministère n’ouvre pas le dialogue avec les représentants de ce corps médical, le SNPSP procédera à d’autres mouvements de protestation d’une plus grande envergure. Le président de ce syndicat n’exclut pas une action commune avec les autres syndicats, notamment celui des praticiens spécialistes. Les paramédicaux ont de leur côté annoncé une grève à partir du 24 du mois courant. Les paramédicaux sont mécontents de la non-application du statut particulier promulgué en 2011. «Ceux qui étaient à la catégorie 9 sont restés à la même catégorie», a estimé le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) qui a lancé un appel à un débrayage national. Autre revendication de ce corps paramédical, l’intégration des vacataires qui sont au nombre de 20 000. Le secteur de la santé est à nouveau en ébullition. Tout le monde attend que le ministre agisse pour apaiser la situation et éviter que les malades soient pénalisés.
S. B.