L’Algérie face au casse-tête du flux de réfugiés

L’Algérie subit depuis quelques mois un afflux de réfugiés syriens et maliens. Ce flux migratoire, inattendu, inquiète les spécialistes de l’immigration. Pour Mohamed Saïb Musette, spécialiste de la migration au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), cette inquiétude est motivée par la nature de ce phénomène dont les évolutions futures restent imprévisibles. «Nous n’avons pas de chiffres précis. Mais nous savons qu’ils sont nombreux et le seront encore plus l’année prochaine, si l’on tient compte de la situation dans ces deux pays», souligne-t-il lors d’une rencontre sur les flux migratoires tenue hier au Cread, à Alger. Pour le moment, ces réfugiés reçoivent l’aide nécessaire grâce à un élan de solidarité national. Mais l’approche de l’hiver risque de compliquer leur situation. Surtout celle des Maliens qui se trouvent à l’extrême sud. Pour ce chercheur du Cread, des «mesures urgentes bien réfléchies» doivent être prises dans les plus brefs délais pour éviter un drame humanitaire sur notre sol. Ces nouveaux réfugiés s’ajoutent à ceux se trouvant déjà sur le territoire national, à savoir 165 000 Sahraouis et près de 5 000 Palestiniens. Il y aurait près de 40 000 réfugiés maliens près de la frontière avec le Mali. Selon M. Musette, les Sahraouis représente environ 56% du total de réfugiés en Algérie. Notre pays reçoit également des demandes d’asile. Selon les données communiquées par des spécialistes ayant pris part à cette rencontre, il y a 1 100 demandes d’asile en Algérie qui doivent faire l’objet d’un traitement durant l’année 2013. En 2012, il y a eu 860 demandes qui ont émané de ressortissants camerounais, ivoiriens et nigérians.
Sonia B.
 

Comment (2)

    Anonyme
    20 décembre 2012 - 9 h 36 min

    Je suis tout à fait d’accord
    Je suis tout à fait d’accord avec vous, par principe l’algerie doit renvoyer les refugiés Syriens vers les pays bellicistes qui font la guerre par procuration aux ordres de leurs maître. Il faut mettre ces pays face à leur responsabilité(l’Allemagne, la grade Bretagne, la France, le Qatar, l’Arabie Saoudite,les états-unis et surtout Israel et la Turquie et pourquoi pas le Maroc et la Tunisie qui comptent parmi « les amis » des Syrien.
    Les Maliens et le reste de l’Afrique de l’ouest doivent etre renvoyés vers la Libye.Bien entendu, la Libye ou ces même pays ont instauré « la démocratie » avec la complicité des traitres à leur propre pays. Qu’ils en prennent la responsabilité aujourd’hui apres avoir semer l’apocalypse et le désordre. L’Algérie n’a jamais participé ni donné l’avale à ces guerres injustes..

    Ezzine
    19 décembre 2012 - 14 h 32 min

    C’est bien de faire le compte
    C’est bien de faire le compte et de s’inquiéter sur le plan humanitaire de cette coulée migratoire mais vous ne dites pas comment se fait-il que l’Algérie, est seule qui visée par ce flux.

    Surtout en ce qui concerne une catégorie sensée partir ailleurs que de venir chez nous à savoir les syriens. Pourquoi le Qatar et l’Arabie saoudite, la France, l’Allemagne ou l’Angleterre par exemple ne les reçoivent pas chez eux, eux qui pleurnichent matin et soir sur leur sort ; ce même sort qu’ils ont eux même créé à des fins barbares pour servir même pas leurs intérêts mais ceux de leur maître l’israélien.

    Et qu’en faites-vous de l’aspect sécuritaire. Un pays qui ne maitrise pas le flux de ce genre personnes : maliens, libyens, tunisiens compris dont les pays souffrent de mille et un problème s’expose assurément à cours terme à un risque majeur socioéconomique et sécuritaire.

    Aujourd’hui le baril de pétrole est à plus de 100 dollars ! Qui peut garantir qu’il ne chutera pas à dessein et subitement à 10 dollars. Qu’adviendra-t-il alors de la présente situation avec ses avantages et de ses inconvénients ?

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