Les souscripteurs lésés répondent au directeur général de l’AADL
Les premiers souscripteurs aux logements location-vente de l’AADL ne sont pas rassurés sur les conditions de sélection des bénéficiaires du nouveau programme de 150 000 logements annoncé en septembre dernier par le gouvernement. La dernière sortie médiatique du DG de l’AADL, Lyès Benidir, ne semble pas avoir rasséréné ces souscripteurs qui sont toujours à la recherche d’informations précises et exactes sur la procédure à suivre pour actualiser leurs dossiers. En conditionnant le début de l’opération d’actualisation des dossiers par la mise en marche du nouveau site web de l’agence, il a rajouté une couche d’inquiétude quant au traitement des dossiers de ces premiers souscripteurs dont l’inquiétude est attisée par l’absence d’une durée fixée pour l’achèvement de ce nouveau site en construction par des ingénieurs du Cerist. Dans un long communiqué, les souscripteurs relèvent, en effet, l’absence d’une date précise sur le lancement de l’opération d’actualisation des dossiers. Une opération que la direction de l’AADL avait annoncée pour la fin de l’année. Ils se réfèrent à l’information donnée par le premier responsable de l’AADL au forum organisé le 17 décembre dernier par le quotidien Liberté, selon laquelle l’AADL est toujours en cours de négociation avec le Cerist pour «la définition d’une plage horaire pour que ce soit l’AADL qui fixe les rendez-vous à ses clients». Autrement dit, le site en chantier risque de prendre du temps. C’est du moins ce que redoutent ces souscripteurs dont le nouveau programme a ressuscité en eux l’espoir d’avoir dans les prochaines années un logement. Le nouveau DG de l’AADL a également assuré que l’actualisation des dossiers devrait intervenir avant mars 2013 et non à la fin de l’année en cours. Pour les souscripteurs, cela est «en totale contradiction avec ce qui a été avancé auparavant, sur les ondes de la Chaîne I, confirmant que l’opération d’actualisation des dossiers sera bel et bien enclenchée fin 2012». Ils s’interrogent si l’on est réellement à l’aube d’un nouveau départ pour l’AADL. Refusant d’être mis encore une fois devant «le fait accompli qui perdure depuis plus d’une décennie», les premiers postulants au programme location-vente de 2001 interpellent, de nouveau, le DG de l’AADL, en lui signifiant qu’il y a «réellement besoin» de leur garantir un même traitement selon le principe de «l’égalité des chances pour tous». «Il est indispensable, actuellement, que la gestion de ce programme, en termes de distribution, ne soit plus opaque, à géométrie variable et dépourvue d’une grille de critères dont le contenu, le système d’évaluation, de pondération et de notation sont toujours ignorés par les premiers concernés (les souscripteurs éligibles)», précisent-ils dans leur communiqué. Ils espèrent que ce programme va réhabiliter leur «légitime droit» à accéder à ce type de logement (location-vente), conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, en respectant, notamment, l’ordre chronologique de la recevabilité des demandes des postulants. Ces souscripteurs estiment dans le même contexte que «s’il n'y a pas de logique opérationnelle réglementaire référentielle, clairement officialisée et publiée, devant justifier la procédure de classement des souscripteurs éligibles et ainsi que la désignation des bénéficiaires par ordre de mérite, il règnera assurément le désordre». Chose qu’ils veulent éviter en renonçant dès l’annonce de ce nouveau programme à leurs actions de protestation quasi quotidiennes devant le siège de l’AADL à Bir Mourad Raïs, à Alger. Ces souscripteurs affirment, cependant, que leur interface internet «aadlcnep2001alger» vise à tenir informés l’ensemble des concernés par cette formule d’accès au logement de l’évolution de la situation et des démarches à suivre à chaque étape de la procédure de souscription et d’acquisition. Ils assurent qu’ils n’ont nullement pour but de se substituer au site officiel de l’AADL. Les souscripteurs mettent en garde contre les «agitateurs» qui appellent à sortir dans la rue et se démarquent de toute éventuelle action de protestation.
Sonia B.
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