Ouverture d’une enquête sur l’incendie de la Grande-Poste
Le procureur de la République près le tribunal Abane -Ramdane a ordonné l’ouverture d’une enquête sur l’incendie de la Grande-Poste, qui s’était déclenché le jour même de la visite du président français en Algérie, a-t-on appris d’une source judiciaire. Cet incendie a ravagé les installations téléphoniques et d’internet qui se trouvaient dans le sous-sol de cet imposant bâtiment colonial au cœur d’Alger. Beaucoup d’interrogations ont été suscitées par une telle catastrophe qui s’est produite quelques heures seulement avant l’arrivée du président François Hollande à Alger-Centre pour un bain de foule et récupérer les clés d’Alger. Nombreux sont ceux qui se demandent s’il ne s’agit pas d’un acte de sabotage. L’enquête va tenter en effet de lever les zones d’ombre qui entourent cet incendie qui, faut-il le souligner, n’est pas le premier du genre. En 2008, un incendie similaire s’est produit au sein de cet immeuble dont la construction remonte à 1910. Des équipes d’Algérie Télécom s’échinent depuis plusieurs jours à réparer les dégâts sans totalement y parvenir. L’engagement du ministre de la Poste et des télécommunications de rétablir toutes les lignes téléphoniques vendredi dernier n’a pas été tenu, puisque plus de 5 000 foyers restent privés de téléphone fixe et d’internet. Cela montre l’ampleur des dégâts qui ne peuvent être totalement réparés avant la fin de l’année. Sur les 36 948 lignes téléphoniques touchées par le sinistre, 24 430 ont été rétablies jusqu'à dimanche dernier, pour atteindre les 85% aujourd’hui et les 100% le 29 décembre, a indiqué le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication dans un communiqué. Idem pour l'internet. Sur les 26 000 lignes ADSL endommagées, 21 900 ont déjà été rétablies. Le reste le sera au plus tard le 29 décembre, rappelle-t-on.
S. B.