Décès du virtuose du violon Abdelghani Belkaïd-Ahmed
Le célèbre viononiste Abdelghani Belkaïd-Ahmed est décédé mercredi à l’âge de 93 ans à l’hôpital de Suresnes en région parisienne, a-t-on appris auprès de sa famille.
Le célèbre viononiste Abdelghani Belkaïd-Ahmed est décédé mercredi à l’âge de 93 ans à l’hôpital de Suresnes en région parisienne, a-t-on appris auprès de sa famille.
De Lilli Labassi à Mohamed Fekhardji, en passant par le maître incontesté du chaâbi El-Hadj M’hamed El-Anka, le défunt avait accompagné les plus grands artistes dans les modes arabo-andalou, hawzi et châabi. Né en janvier 1919 à Saoula (banlieue algéroise), impressionné par la musique dès son jeune âge, c’est dans le cercle du Mouloudia d’Alger qu’il fait ses débuts, en jouant d’abord de la mandoline avec comme fidèle compagnon le pianiste Mustapha Skandrani. Mahieddine Bachetarzi, qui avait découvert en Abdelghani ses talents d’artiste, l’a poussé à adhérer à l’association El-Djazaïria, dirigée à l’époque par Mohamed Fekhardji. Se découvrant une «nouvelle» passion pour le violon, il rejoint successivement l’orchestre de l’Opéra d’Alger, l’orchestre andalou de l’ORTF, puis celui de la RTA, à l’indépendance de l’Algérie. Après une carrière jugée «brillante» en Algérie, Abdelghani s’installera en France au milieu des années 1990 pour passer le reste de sa vie auprès de ses deux enfants et ses petits-enfants. «C’était un exil forcé, du fait qu’à la mort de son épouse en 2008, il s’est retrouvé pratiquement tout seul, ses proches ayant tous immigré en France», explique son gendre. Il sera enterré lundi prochain à 15h15 au carré musulman du nouveau cimetière de Puteaux (Hauts-de-Seine) aux côtés de son épouse.
R. C.
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