La famille de Warda à Enrico Macias : «Vous n’êtes qu’un menteur !»
Dans une lettre adressée au quotidien arabophone El-Khabar, la famille de Warda El-Djazaïria oppose un cinglant démenti à Enrico Macias qui prétendait dans une déclaration au quotidien français Le Parisien que la diva arabe avait l’intention de chanter avec lui et qu’elle aurait renoncé à le faire après avoir reçu des menaces. Jamais cette idée n’a effleuré l’esprit de Warda, même pas pour chanter une seule note musicale pour la simple raison qu’Enrico est un fieffé sioniste, lit-on dans cette lettre. Pour la famille de Warda, Enrico en veut à la chanteuse d’être restée fidèle à son «nif» (dignité) algérien et arabe. Enrico est traité de sioniste qui n’hésite pas à mentir même à propos des morts. Dieu a pourvu Warda d’une voix merveilleuse qu’elle a mise au service de son pays et du monde arabe, c’est pourquoi Enrico a tant de rancune contre elle, explique la famille de Warda. Elle rappelle qu’en 1962, au Caire, la Diva s’est distinguée en chantant devant Gamal Abdel Nasser, Yasser Arafat et Mohammed V une chanson, «Trois frères de Deir Yassine», en hommage aux victimes du massacre de Deir Yassine, qui a fait beaucoup de mal aux sionistes. A l’adresse toujours d’Enrico, la famille de Warda lui rappelle également la chanson sur la nation arabe et celle consacrée aux moudjahidine algériens diffusée en 1960 à partir du Caire, par la radio «La voix des Arabes».
C’est quand il a été interrogé sur son duo avec le chanteur raï algérien Khaled qu’Enrico Macias a affirmé qu’il a rarement pu chanter avec des musulmans : «J’ai eu du mal à chanter avec des musulmans car les autorités leur interdisaient de se produire avec moi.» A-t-il menti également en évoquant le cas de Sabah, une chanteuse libanaise, qui aurait été interdite dans les pays arabes après avoir chanté avec lui, comme il a menti pour Warda, la grande diva algérienne, qui, selon lui, devait le rejoindre un soir et qui lui aurait dit le lendemain qu’elle n’avait pu venir car elle avait reçu des menaces.
Karim Bouali
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