Halilhodzic : «Pas une surprise si on est éliminés au 1er tour»
Excès de prudence, tactique ou réalisme de sa part, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic n’a pas tracé le même objectif que son président, Mohamed Raouraoua, qui, lui, parle de demi-finale. Il s’agit bien entendu de la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera en Afrique du Sud. A cet effet, «Coach Vahid» a rencontré la presse ce jeudi au Centre technique national de Sidi Moussa où il a fait l’état des lieux de la sélection algérienne. «Je dois dire franchement que ce ne sera pas une surprise si nous sommes éliminés au premier tour», lance le sélectionneur à la surprise générale. «Moi, je suis réaliste et je connais la question mieux que vous. Evidemment, nous n’irons pas en Afrique du Sud en touristes, mais la mission s’annonce difficile. J’ai des joueurs blessés, d’autres qui ne jouent pas beaucoup… sans compter qu’il n’y a que trois joueurs qui ont pris part à la dernière CAN. Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation dans toute ma carrière», ajoute-t-il. «Est-ce que la sélection a les moyens d’aller en demi-finale ? Je me pose la question car il y a beaucoup d’incertitudes. Je ne sais pas dans quel état seront les joueurs le 22 janvier prochain. Moi, je dis que l’objectif est d’aller le plus loin possible dans cette compétition.»
Halilhodzic n’a pas manqué de préciser que la pelouse du stade de Rustenburg est lourde, ce qui nécessite une bonne préparation physique. «Je n’ai pas assez de temps pour travailler convenablement, je n’ai pas eu tous les joueurs à ma disposition, alors qu’aujourd’hui, je dois remonter le niveau physique des joueurs avec des petits cycles de régénération. Il y a aussi l’aspect psychologique qui est important dans ce genre de compétition. Il y a de la volonté et de la détermination chez les joueurs et je vais profiter de cela avec la bonne ambiance qui règne en sélection pour faire la différence», précise-t-il. Il affirme être en sélection pour bâtir une équipe. Cependant, il devrait accorder son violon avec Raouraoua. Chacun d’eux avance un objectif opposé qui fait dire au Bosniaque que «les dirigeants sont comme les supporters, et ne voient pas la chose de la même manière, même si je dois dire que je ne subis aucune pression et n’en met aucune sur les joueurs. Nous avons encore deux matches amicaux à disputer, et j’aurai une idée plus précise le 21 janvier prochain sur l’état des joueurs».
Réda B.