Tout sur les tractations secrètes au RND avant le départ d’Ouyahia
Contesté par le mouvement de redressement dirigé par l’ancien ministre Yahia Guidoum, Ahmed Ouyahia a décidé de ne pas se représenter au poste de secrétaire général du RND lors du prochain congrès qui se tiendra à la fin du premier semestre de l’année en cours, a-t-on appris d’une source très proche de lui. En plus clair, Ahmed Ouyahia a annoncé sa démission de son poste de SG qui sera effective le 15 janvier 2013. Ahmed Ouyahia a signifié sa décision de retrait de la direction du parti lors d’une réunion pour l’installation de la commission de préparation du congrès. Une commission qu’il devra statutairement présider en sa qualité de SG. Ce qu’il a refusé de faire, annonçant de ce fait son retrait de la tête du RND. Il a rendu publique sa décision à travers un communiqué qu’il a diffusé. La commission en charge de la préparation du congrès sera, d’après la même source, dirigée par Abdelkader Bensalah, qui a eu à présider le premier congrès constitutif en 1997 qui a permis à Tahar Benbaïbeche de prendre la tête du parti avant qu’il ne soit éjecté en 1999 par Ouyahia et consorts. Ayant eu vent de cette décision, le mouvement de redressement, sous la houlette de M. Guidoum, a annulé une réunion prévue pour le samedi 5 janvier. Pugnace et téméraire, Ahmed Ouyahia n’aurait pas pris cette décision s’il n’avait pas subi de «grosses pressions», fait remarquer un fin observateur pour lequel la décision d’Ouyahia semble obéir beaucoup plus à une volonté au plus haut sommet du pouvoir de réinventer l’Alliance présidentielle à travers le retour à la stabilité de ses membres, à savoir le FLN, le RND et le MSP. Une Alliance qui va visiblement jouer un rôle capital lors de la prochaine présidentielle de 2014. Cela voudrait dire que le FLN sera également contraint de trouver une issue à sa crise. Comment ? On le saura dans les prochaines semaines, même si le départ de Abdelaziz Belkhadem est sérieusement posé comme alternative. Le MSP, de son côté, bénéficie de l’effacement du nouveau parti de Amar Ghoul. Trois noms de ceux qui pourraient prendre la tête du RND circulent : Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, Mohamed Chérif Abbas, ministre des Moudjahidine, et Chérif Rahmani, ministre de l'Industrie.
Sonia B.
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