Karim Moulay tombe le masque et avoue qu’il roule pour Abassi
Karim Moulay a démenti sur son blog, à la place d'Abassi Madani, une information rapportée par Algeriepatriotique sur un fastueux banquet offert par ce dernier à l’occasion du mariage d’un de ses fils et sur un don de 15 000 dollars qu’il perçoit mensuellement par son mentor, l’émir du Qatar. Par ce geste, cet ancien du DRS réfugié à Londres depuis 2001 confirme ce que nous savions déjà : le clan Abassi Madani tire les ficelles et dirige dans l'ombre les résidus du FIS et les nouvelles recrues de la branche algérienne de la nébuleuse salafo-sioniste : un tout-venant d'anciens «officiers» mécontents ou déjà acquis à la «cause» intégriste, des journalistes en quête d'asile en Europe où sont déjà installés ses enfants et une poignée d’anciens petits fonctionnaires rattachés à des ambassades algériennes dans des pays arabes ou musulmans. Karim Moulay a été découvert par le grand public, pour la première fois, à travers une interview diffusée en plusieurs «épisodes» par Al-Hiwar. L'émission était animée par Salah Lazreg, un journaliste d’origine tunisienne qui, visiblement, traîne les séquelles de torture dans les prisons de Ben Ali vu son acharnement contre les pouvoirs arabes, hormis les monarchies du Golfe, bailleurs de fonds de la chaîne de télévision qui l’emploie. Karim Moulay était censé dévoiler ce qui devait être considéré comme des informations sûres sur des dépassements commis par l’armée et les services secrets algériens durant les années 90. Son intervention s’inscrivait en droite ligne du fameux «qui tue qui ?», un plan de désinformation à grande échelle élaboré à Paris et dont le but était de diviser les rangs de l’armée algérienne et semer le doute chez les populations sur les véritables auteurs des crimes commis par les groupes islamiques armés nés dans la foulée du discours intégriste violent véhiculé par le binôme Abassi Madani et Ali Benhadj. Mais Moulay n’avait pas pu convaincre grand monde, vu l’imprécision de (ses) informations, leur caractère exagéré et, surtout, le sentiment de vengeance et de haine – envers l’institution militaire algérienne en général et certains hauts gradés en particulier – que ses propos dégageaient. Les «graves accusations» de Moulay étaient factices au point qu’elles ne furent suivies d’aucun effet, ni diplomatique ni judiciaire. Karim Moulay s’est alors tourné vers les médias marocains – une tradition chez l’opposition algérienne «opprimée chez elle» –, pour y «dévoiler» (ses) secrets sur l’assassinat des sept moines trappistes de Tibhirine et d’autres «crimes» commis par son ancien employeur. Karim Moulay, dont aucun service secret occidental ne veut consigner les dires et les aveux, peine à faire avaler la pilule à ses hôtes qui s’en servent plutôt comme un épouvantail médiatique devenu, au fil du temps, un perchoir pour des journalistes arabes frustrés que l’Algérie n’ait pas connu le sort de la Syrie ; un épouvantail vraisemblablement en fin de mission, puisqu’il évoque de «sérieuses menaces de mort» dont il ferait l’objet depuis peu. Mais quel est donc ce futé qui s'amuse à épouvanter un épouvantail en osier ?
Karim Bouali
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