FLN : Amar Tou pressenti pour succéder à Abdelaziz Belkhadem
Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, aurait accepté, selon certaines sources, d’organiser des élections lors de la prochaine session du comité central, prévue le 31 janvier prochain, pour désigner un nouveau SG. Cela signifie-t-il que le conflit qui secoue le FLN depuis plusieurs mois et qui met aux prises les redresseurs et Belkhadem serait en voie de connaître son dénouement ? Rien n’est moins sûr, mais déjà le nom de Amar Tou, ministre des Transports, circule ; il serait pressenti pour occuper ce poste tant convoité. Il réunit, dit-on, les critères «consensuels» pour devenir le n°1 de l’ancien parti unique. Il jouit d’une bonne réputation au FLN et aurait, disent les observateurs au fait de ce qui se passe dans ce parti, l’assentiment à la foi des redresseurs et des pro-Belkhadem. Mais ce scénario, différent de celui qui s’est déroulé au RND, ne serait pas évident, le SG pourrait ne pas accepter de démissionner volontairement. En effet, les mêmes observateurs n’excluent pas qu’il fasse de la résistance et refuse de céder la place. Ils en donnent pour preuve les contacts qu’il prend pour regrouper ses partisans afin qu’ils s’opposent à son éviction. C’est donc une course contre la montre qui est engagée entre les redresseurs et le SG du FLN avant la date fatidique du 31 janvier. Toute cette agitation est évidemment liée à l’échéance de l’élection présidentielle de 2014. Les observateurs notent toutefois que ni les redresseurs ni Belkhadem et ses alliés n’ont l’intention d’envenimer le conflit qui les oppose, dans un contexte politique qui ne manque pas d’incertitudes, en particulier sur la candidature à un quatrième mandat du président Bouteflika. En même temps, le conflit semble se limiter au sommet du FLN, la base étant peu attentive à cette guerre de leadership qui cache des enjeux politiques réels. Il est certain que le FLN va connaître des bouleversements dans les prochaines semaines bien que le scénario d’une démission à la manière d’Ouyahia ne risque pas de se produire. Abdelaziz Belkhadem a prouvé qu’il se battrait jusqu’au bout pour conserver son poste.
Kamel Moulfi
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