Algérie Poste : le SNAP accuse l’UGTA d’avoir brisé la grève
Après une grève de deux semaines, les travailleurs d’Algérie Poste reprennent du service dans un contexte marqué par une tension palpable entre les syndicalistes de l’UGTA et ceux du Syndicat national autonome des postiers (SNAP), non agréé. Ce dernier est, d’ailleurs, monté au créneau pour charger le syndicat d’entreprise affilié à l’UGTA. Créé en juillet dernier, le SNAP, affilié au Snapap, attend toujours son agrément. Le SNAP saisit cette opportunité pour presser les pouvoirs publics et tenter de surclasser la fédération de l’UGTA qui s’est avérée incapable de gérer le conflit social qui a secoué Algérie Poste. Ce syndicat autonome, qui espère être agréé au plus tôt, dénonce «l’attitude irresponsable de l’administration d’Algérie Poste et son complice le pseudo-syndicat qui ont tenté d’induire en erreur l’opinion nationale et, plus grave encore, de monter les citoyens contre les postiers en usant de fourberie et de procédés perfides». Dans un communiqué rendu public aujourd’hui et signé par Mourad Nekkache, le SNAP impute toute la responsabilité de la crise qui a secoué l’entreprise et ses répercussions à l’administration et «ses briseurs de grève». Allusion aux syndicalistes de l’UGTA. Frontale, la sortie de ce syndicat autonome est annonciatrice d’une bataille sans merci entre les deux syndicats, aux visions diamétralement opposée sur la lutte ouvrière. Pour le SNAP, il n’est plus question de laisser le terrain au seul syndicat reconnu qu’est l’UGTA. Il réclame ainsi son agrément, arguant avoir prouvé son ancrage sur le terrain et remplit pleinement son rôle de partenaire social en contribuant au règlement du conflit. Il estime qu’il y a «vacance» au sein d’Algérie Poste d’un véritable partenaire social, du fait de la perte de légitimité du syndicat actuel.
S. B.
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