Des citoyens exigent la convocation de l’ambassadeur du Japon
De toutes les réactions étrangères qui ont suivi l’assaut donné par l’ANP à In Amenas, l’attitude désobligeante de Tokyo à l'endroit du peuple algérien et de ses autorités laisse perplexe. Les Japonais, s'estimant supérieurs, se sont érigés en donneurs de leçons en critiquant le mode d'engagement des forces armées algériennes à Tiguentourine, allant jusqu'à demander d'y mettre fin. Comble de dérision, en ayant apparu dans cette superbe, les Japonais ont été oublieux, non seulement de leur passé colonial, mais aussi de leur légendaire sauvagerie dans le Pacifique et en Chine durant les années 1930 et 1940. A l’époque, empire expansionniste par excellence, le Japon commettait exaction sur exaction contre les populations civiles chinoises. Il en fut ainsi du massacre de Nankin, en 1937, où plus de 300 000 civils furent tués par une armée impériale aux méthodes bestiales. L’ancêtre de l’empereur actuel de cette puissance mondiale, reléguée depuis peu à la troisième place par la Chine, ordonna l’utilisation de gaz toxiques contre les soldats mais aussi contre les populations civiles. Puis, quand la Seconde Guerre mondiale prit fin, sur les centaines de milliers de Chinois faits prisonniers, seuls une soixantaine échappera à la mort. Cela, sans compter les dix millions de Chinois envoyés de force dans les mines et les usines pour produire des richesses destinées à la famille impériale. «La réaction inattendue et mal à propos de Tokyo fait que ce pays est redevable d'excuses publiques à l'Algérie, au même titre que tous ces Occidentaux qui prennent en compte, d'abord et avant tout, leurs opinons publiques et parlent de brutalité alors que toute action avec des armes est brutale où qu’elle se déroule», déclare une personnalité nationale à Algeriepatriotique, qui rend hommage aux spécialistes en la matière «qui, tous, sur les plateaux des chaînes de télévision françaises, ont trouvé cette action tout à fait normale».
M. Aït Amara
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