Attentat de Tiguentourine : les terroristes sont de six nationalités
Les terroristes qui ont attaqué le site gazier de Tiguentourine (1 300 km au sud-est d'Alger) sont issus de six nationalités et originaires de pays arabes, africains et non africains, a indiqué, aujourd’hui dimanche, le ministre de la Communication, Mohamed Saïd. «Les terroristes qui ont pris part à cette entreprise criminelle sont
Les terroristes qui ont attaqué le site gazier de Tiguentourine (1 300 km au sud-est d'Alger) sont issus de six nationalités et originaires de pays arabes, africains et non africains, a indiqué, aujourd’hui dimanche, le ministre de la Communication, Mohamed Saïd. «Les terroristes qui ont pris part à cette entreprise criminelle sont
de six nationalités. Je peux dire d'ores et déjà qu'ils sont originaires de pays arabes et africains et de pays non africains», a déclaré Mohamed Saïd sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour le ministre, l'attentat du site de Tiguentourine est «une agression terroriste contre le peuple et le territoire algériens et contre la souveraineté nationale», et l'arsenal sophistiqué récupéré à l'issue de cette opération «dénote
une volonté affichée de faire le maximum de mal dans cette opération terroriste et criminelle». A propos de l'assaut décidé par les autorités algériennes, le ministre a indiqué que «devant le refus de ces groupes terroristes d'obtempérer et devant leur intention affichée de fuir en emmenant les otages, il n'y avait pas d'autres moyens que de passer à l'action». «Les terroristes étaient décidés soit à réussir leur opération comme ils l'avaient planifiée, soit à faire exploser tout le complexe gazier et exécuter tous les otages», a-t-il ajouté. Réagissant aux attitudes critiques de certains pays par rapport à l'assaut, il a indiqué d'abord que c'était «une question de souveraineté nationale» en relation avec «des intérêts suprêmes de l'Etat algérien» et une décision qui nécessitait, dans cette situation, «le secret absolu». «Cette action qui était mal saisie par certaines capitales occidentales a fini par être comprise vers la fin», au regard de certaines déclarations officielles qui ont reconnu que l'Algérie «n'avait pas d'autre moyen que d'agir pour mettre fin à ce cauchemar». Il a également souligné que «certaines réactions émanaient de pays en campagne électorale», et que c'était «peut être un discours qui est destiné à la consommation interne», avant de relever que «maintenant tout le monde a compris et s'est rangé à la thèse algérienne». La position de ne pas négocier avec les terroristes est une position «sage qui a démontré son bien-fondé». Elle est d'ailleurs «adoptée par certains pays», a-t-il encore relevé. Mohamed Saïd a également rappelé que l'Algérie avait dès le départ fermé la porte aux chantages pour avoir été à l'avant-garde du refus de payement de rançons qui, a-t-il dit, servirait à l'achat d'armes et à l'augmentation des capacités de nuisance des groupes terroristes. Le ministre a indiqué aussi que les forces spéciales de l'Armée nationale populaire continuent toujours de sécuriser le site de Tiguentourine à la recherche d'éventuelles autres victimes. Le bilan donné jusque-là par le ministère de l'Intérieur est «provisoire» et risque d'être «revu à la hausse», a-t-il regretté.
R. N.
Comment (3)