Les salafistes imposent une police islamique en Grande-Bretagne
Les bobbys, ces policiers anglais reconnaissables à leur chapeau et que certains trouvent sympathiques, ne sont plus les seuls à patrouiller dans les rues de Londres pour y faire respecter la loi. Une police islamique leur fait concurrence. C’est une vidéo diffusée sur internet qui l’a révélé. On y voit un groupe d'islamistes patrouillant dans un quartier, décrété «zone islamique» en pleine capitale britannique. Leur mission : ordonner aux hommes de s'abstenir de consommer des boissons alcoolisées et aux femmes la «pudeur», celles-ci étant décrites, par eux, comme des «animaux nus». La presse en a fait ses manchettes et la police britannique a déclaré qu'elle enquêtait à partir des informations données par les médias. Un des islamistes a déclaré à un journaliste : «Que nous importe que vous trouviez la chose horrible, nous veillons au respect des enseignements de l'islam, envers et contre vous.» Ce groupe a diffusé un clip de longue durée sur YouTube sur «ce qui se fait le samedi soir», en référence aux divertissements des Britanniques pendant cette soirée de week-end consacré au repos. La police a localisé le lieu de tournage du clip dans un quartier au nord-est de Londres. Sur le clip, on voit des altercations verbales entre les islamistes et «leurs cibles» qu’ils tentent de convaincre que dans cette «zone islamique», il ne doit pas y être commis de péché. Les «cibles», ce sont, aux dires d’un membre de ce groupe, «les femmes sans vertu et les ivrognes». Les islamistes imposent leur loi dans cette zone. Le clip montre deux membres du groupe portant des blousons et la tête couverte d’un bonnet, se mettant en travers du chemin d’une personne qui avait une canette de bière à la main, pour lui rappeler que l'alcool est interdit. Ils se dirigent ensuite vers des femmes pour leur ordonner de s’abstenir de sortir dans la rue dans cette «tenue». La vidéo se termine par des chants religieux et des incantations en langue arabe. Le pire, selon la presse, c’est l’existence de près de 100 tribunaux «secrets» qui appliquent la charia parmi les musulmans britanniques. Les observateurs pensent qu'il y a cinq tribunaux de la charia «autorisés» en Grande-Bretagne, notamment à Londres, Manchester, Birmingham et Bradford. Ils officient «légalement» et qui traitent de conflits familiaux ou financiers en faisant parfois valider leurs jugements religieux par les tribunaux britanniques pour leur donner une plus grande légitimité. Mais les tribunaux islamiques ont proliféré, échappent au contrôle des observateurs indépendants et rendent des jugements en contradiction avec les lois britanniques, selon la même presse. Faut-il s’en étonner ? Voilà où a mené la permissivité des autorités britanniques à l’égard des islamistes. Les Algériens se souviennent du temps, dans les années 1990, où la Grande-Bretagne accordait la priorité au visa quand le demandeur venait des quartiers algérois réputés fiefs des islamistes du FIS. Par son laxisme, Londres a contribué indirectement au financement des GIA et au recrutement de terroristes endoctrinés dans les mosquées britanniques noyautées par le jordanien Abou Qatada.
Karim Bouali
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