Les travailleurs étrangers fuient un site gazier d’In Salah
La peur et le sentiment d’insécurité s’emparent des travailleurs étrangers en Algérie après la tragique prise d’otages d’In Amenas. Quelque 250 salariés de différentes nationalités ont «fui» la zone d’activité gazière de Hassi Moumen, dans la commune d’In Salah, à plus de 700 km au nord de Tamanrasset, a-t-on appris d’une source locale. Ces travailleurs exigent un renforcement du dispositif de sécurité avant de retourner sur leur lieu de travail, a ajouté notre source. La demande des travailleurs a été appuyée par une récente agression non loin du site des équipes d’exploration par des inconnus qui se sont vite volatilisés dans l’immensité du désert. Selon notre source, les employés étrangers estiment que la zone d’activités, située au cœur du désert et à plusieurs centaines de kilomètres de la ville d’In Salah, n’est pas suffisamment sécurisée. Ces étrangers, essentiellement des Occidentaux, considèrent qu’ils sont désormais une cible des groupes terroristes activant dans la région. Le site de Hassi Moumen représente le plus grand projet de gaz sec. Le champ est exploité par un consortium de multinationales (Petrofac, BP, Statoil Hydro) en association, bien entendu, avec la société nationale Sonatrach. Ce projet en cours de réalisation devra assurer une production de 17 millions de mètres cubes de gaz par jour.
Sonia B.
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