Cheikh Imran Hosein accorde exceptionnellement une interview à Algeriepatriotique
L'éminent penseur musulman Imran Hosein a accordé une interview exclusive à Algeriepatriotique dont nous commencerons très bientôt la publication en plusieurs parties. Ceux qui connaissent Imran Hosein savent qu’il s’agit d’un événement exceptionnel. Il n’est pas dans ses habitudes de donner des interviews, quel que soit le média ; c’est même rarissime. Imran Hosein intervient surtout dans des conférences que l’on peut voir sur des vidéos postées sur la Toile ou dans des articles et livres que l’on trouve également sur Internet. Dans l’interview qu'il a bien voulu nous accorder malgré un emploi du temps extrêmement chargé, les questions qui lui sont posées intéressent l’opinion publique musulmane et permettent de présenter une vision inédite qui sort des sentiers battus de la pensée occidentale dominante. Imran Hosein traite essentiellement de son sujet de prédilection : le système financier international dont la nature frauduleuse est fondée sur le dollar – monnaie régulée artificiellement – et dont le déclin est inexorable. Un pays musulman peut-il instituer un autre système financier qui n’obéisse pas aux règles de l’usure ? Les sionistes laisseraient-ils faire une telle opération ? Imran Hosein indique les moyens d’en sortir pour les pays musulmans. Que pense-t-il du projet de Mouammar Kadhafi de mettre en place le dinar basé sur la valeur or en Libye ? Ce projet pourrait-il avoir lien avec l’exécution du dirigeant libyen ? Ces questions, importantes en elles-mêmes, mènent directement au sujet inévitable du «printemps arabe». Conséquence de ce bouleversement, on le sait, trois pays instables (la Tunisie, la Libye et maintenant le Mali) entourent l’Algérie. Nous avons voulu savoir ce qu’en pense Imran Hosein : est-ce une pure coïncidence ou, au contraire, l’Algérie est-elle une prochaine cible pour les sionistes ? Les tentatives de déstabilisation de notre pays ont marqué les années 90 quand l’Algérie était la cible des mouvements salafistes et du terrorisme islamiste, soutenus et financés par les monarchies du Golfe. L’hypothèse que l’Algérie était utilisée comme une sorte de «laboratoire» dans la perspective d’une action de déstabilisation future de l’ensemble des pays arabes a souvent fait l’objet de débat, tout comme l’idée d’une collusion entre le salafisme et le sionisme. Nous avons abordé également ces interrogations avec Imran Hosein. Le conflit syrien ne pouvait être exclu des questionnements que nous lui avons soumis : d’un point de vue eschatologique, le conflit syrien pourrait-il mener à une guerre généralisée entre l’Est et l’Ouest ? Comment cela se répercutera-t-il sur le Maghreb ? Naturellement, il y a une grande part de religieux dans les interventions d’Imran Hosein, à travers notamment les prédictions contenues dans le Saint Coran relatives à plusieurs aspects de la vie. La métaphysique aussi n’est pas absente de ses préoccupations, quand il évoque, par exemple, les signes avant-coureurs de la fin du monde. Enfin, le plus significatif est peut-être dans la dernière question de l’interview : pourquoi n’est-il jamais venu en Algérie?
Karim Bouali
N. B. : L'interview sera diffusée sous forme d'articles en six parties et de vidéo sous-titrée en français et en arabe, l'entretien ayant été réalisé en anglais.
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