Le porte-parole du comité des chômeurs écope d’un mois de prison
Le tribunal pénal de Ouargla a condamné aujourd’hui Tahar Belabès, porte-parole du comité national de défense des droits des chômeurs, à un mois de prison ferme, assorti d’une amende de 50 000 DA, a-t-on appris d’une source judiciaire. Deux de ses compagnons de lutte ont été également jugés et condamnés à un mois de prison avec sursis et à une amende de 50 000 DA chacun. Tahar Belabès a été arrêté par la police au bout de plusieurs sit-in organisés dans cette wilaya pétrolière qui compte beaucoup de chômeurs. Son arrestation a eu lieu plus exactement le 2 janvier dernier, avec trois autres manifestants. L’un d’eux a fini par être relâché, tandis que les trois autres ont été présentés devant le tribunal et jugés pour «attroupement illicite, destruction de biens d’autrui et atteinte à un agent de maintien de l’ordre public». Le parquet d’Ouargla avait requis, lors d’un sévère réquisitoire, une année de prison ferme. Ce verdict a été dénoncé aujourd’hui même par de nombreux chômeurs venus assister à ce procès qu’ils qualifient de «honteux» et d’«injuste». Le comité national de défense des droits des chômeurs envisage d’organiser des rassemblements pour exiger la libération de son porte-parole Tahar Belabès et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui.
Sonia B.
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