Mort d’un voyageur sur le Tassili II : deux associations vont déposer plainte à Madrid
Deux associations, le MCAF (Mouvement citoyen algérien en France) et le CNI (Conseil national de l’immigration) refusent le classement «sans suite» de l’affaire de la mort dans des circonstances tragiques, en tombant du bateau algérien Tassili II au port d’Alicante, en Espagne, le 22 janvier 2013, de Saïd Aït Medjber, âgé de 36 ans, originaire de Saint Denis (93 France) et du village Aït Ziri (Algérie). Le MCAF et le CNI veulent que les causes exactes et les responsables de sa mort soient déterminés. Dans un communiqué reçu par Algeriepatriotique, signé par Omar Aït Mokhtar pour le MCAF et par Mohand Barache pour le CNI, elles déclarent se joindre à la famille de la victime et la soutenir pour déposer une plainte devant la justice espagnole, et réclament «l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur cette affaire». Selon ces deux organisations, «le consul d’Algérie à Alicante, au lieu d’inciter la famille du défunt à réclamer cette enquête et déposer une plainte, a au contraire essayé de l’en empêcher. Ce consul a joint au téléphone un journaliste algérien d’un quotidien respecté pour ensuite lui passer le père pour lui dire qu’une plainte ne servira à rien, puis contre qui la faire ? Un article est publié sur le champ dans la version web du quotidien sous le titre : la famille renonce à déposer une plainte en justice». Les deux organisations rappellent que «le bateau en question est resté à quai au port de Marseille du 14 au 18 janvier avec 900 voyageurs à bord. Il était au départ à destination de Béjaïa pour se retrouver à Oran sans l’avis de quiconque !» Elles estiment que «la famille doit être indemnisée conformément à la loi». Elles interpellent les autorités algériennes sur «l’état du bateau Tassili II ; est-il dans les normes de sécurité internationales de navigation ?» Elles annoncent «une réunion de toutes les associations et comités de village sans exclusive, prévue le 23 février à 17h à la Bourse du travail, 3, rue du Château d’Eau, 75010 Paris, pour évoquer les différents problèmes que rencontre notre communauté et décider des actions à mener».
Karim Bouali
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