ArcelorMittal : le torchon brûle entre la direction et le syndicat
La situation risque de se corser entre le syndicat et la direction du complexe sidérurgique ArcelorMittal d’Annaba. Le non-respect par la direction de ses engagements socioprofessionnels envers les travailleurs a contraint le syndicat d’entreprise à porter l’affaire devant l’Inspection du travail, a-t-on appris d’une source syndicale. Le syndicat d’entreprise qui a saisi les prud'hommes à propos de ce désaccord, a fait savoir que la direction générale de l’usine a «refusé de se conformer aux engagements qu’elle a signés avec les représentants des travailleurs». Le syndicat cite comme exemple le non-versement des 4% d’augmentation salariale accordée aux travailleurs. «Plusieurs courriers ont été envoyés à la direction du complexe, en vain. La situation n’a pas été débloquée», a indiqué notre source, qui ne cache pas son étonnement quant au louvoiement de la direction. Et les réunions périodiques qui se sont tenues jusqu’à présent entre la direction générale du complexe ArcelorMittal et le partenaire social, dans le cadre de la convention collective de l’entreprise, n’ont pas abouti à une solution sur l’application des accords en question. Le syndicat a dénoncé les agissements de la direction visant à déstabiliser le partenaire social. Selon notre source, devant l’intransigeance du syndicat, la direction a appelé les travailleurs au renouvellement des représentants syndicaux, les accusant de constituer un facteur de blocage dans les négociations. La tension est ainsi vive au sein de ce joyau de la sidérurgie qui bat de l’aile depuis quelques années. Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba emploie quelque 5 000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes par an. Une capacité que l’Indien n’a jamais pu atteindre à cause d’un désinvestissement important lié à ses problèmes financiers dans plusieurs de ses filiales à travers le monde.
Sonia B.
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