Le PDG de Sonelgaz : «L’augmentation des prix ou la faillite»
Il n’est plus question pour Sonelgaz que la «crise de l’électricité» vécue l’été dernier se répète cette année. Pour le PDG de cette entreprise publique, Noureddine Bouterfa, il y va de la réputation de l’Etat qui s’est engagé à assurer suffisamment d’électricité pour faire face aux pics de tension l’été prochain. Lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III, M. Bouterfa a décliné les grandes lignes du programme d’urgence de son entreprise qui s’étalera jusqu’à 2016. La première mesure d’urgence pour l’été prochain, c’est l’installation de 7 000 postes transformateurs à travers l’ensemble du territoire national, selon les besoins spécifiques de chaque région. Sonelgaz doit mettre en ligne «coûte que coûte» la production de 1 800 mégawatts pour cet été en assurant le stockage et la distribution. La même chose devra être prévue pour les trois prochaines années pour faire face à la demande grandissante en électricité. «Toutes les dispositions pour améliorer une situation qui dépend des phénomènes naturels, sont prises pour atténuer les coupures répétitives et le délestage dans une bataille de la qualité», souligne le PDG de la Sonelgaz. Le programme déjà mis en œuvre coûtera 30 milliards de DA. Les nouveaux investissements visent à porter les capacités de production de Sonelgaz à 12 000 mégawatts à l’horizon de 2017. A cela s’ajoute la réalisation de 150 000 kilomètres de lignes d'électrification. La Sonelgaz doit également changer les réseaux réalisés en dehors des variantes climatisation et internet pour se conformer aux standards internationaux en la matière. Les lourds investissements déployés par l’entreprise ne seront pas sans conséquence sur la facture de l’électricité. Mais pas dans l’immédiat, assure M. Bouterfa. «Ces investissements restent sans répercussion immédiate sur les tarifs de l’électricité». Mais, affirme-t-il, «d’une manière ou d’une autre, ce confort sera payé un jour, par remboursement sous une quelconque forme». Le PDG de la Sonelgaz annonce ainsi de manière implicite une prochaine révision des prix. «Les tarifs subventionnés par l’Etat seront remboursés, un moment donné, sinon ça sera la faillite de Sonelgaz», insiste-t-il, laissant entendre que les prix actuels sont très loin du prix de revient de cette énergie dont la production et la distribution restent très coûteuses.
Sonia B.
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