Sit-in des gardes communaux devant l’APN dans 15 jours

Contraints de reporter leur action de protestation devant la chambre basse du Parlement, les gardes communaux restent résolus à exprimer leur colère au boulevard Zighout Youcef. Ils n’abandonnent pas leur cause qu’ils qualifient de «légitime». «Si nous avons reporté ce sit-in, c’est en raison du nombre très important d’arrestations opérées ces derniers jours dans plusieurs wilayas du pays», explique un des membres de la Coordination nationale de la garde communale. Selon notre source, il y aurait quelque 300 gardes communaux interpellés par les services de la police ou de la gendarmerie. Ils n’ont été remis en liberté que dans la journée d’aujourd’hui. Ces arrestations ont été opérées dans les wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, Blida, Médéa et Souk Ahras. La Coordination nationale de la garde communale a fait état également d’un important dispositif de sécurité dans toutes les gares routières pour empêcher le déplacement des protestataires vers Alger. Les gardes communaux, dont le nombre est de 94 000 à travers le pays, ont décidé de reprendre la protestation après la non-concrétisation des promesses faites par le ministre de l’Intérieur, l’année dernière. Dahou Ould Kablia s’était engagé à recycler les gardes communaux qui n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite dans des sociétés nationales. L’opération n’a jusqu’à présent touché que quelques centaines de personnes. Un nombre infime par rapport à la masse globale des gardes communaux. La Coordination nationale estime ainsi avoir été «flouée» par le ministère et exige désormais la satisfaction de la plateforme de revendications qui comporte seize points. Ces revendications sont d’ordre socioprofessionnel. Les gardes communaux promettent ainsi de réinvestir la rue dans une quinzaine de jours.
Sonia B.
 

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