Un citoyen dévoile les dessous d’un site du FIS qui roule pour le Maroc et le Qatar
La vraie nature de hoggar.org a été dévoilée par un auteur se présentant sous le nom de Nasser qui a montré comment ce site avait réussi à tromper ses lecteurs en publiant «des articles anti-impérialistes, anticolonialistes et antisionistes» bien que son contenu «à 90%, concerne le dénigrement de l’Algérie». L’auteur précise toutefois qu’il avait lui-même des «soupçons» sur la ligne éditoriale de hoggar.org. Mais il a cru un moment que le but du site était de publier des points de vue sans «ligne éditoriale ferme». C’est ainsi que cet auteur a publié plusieurs de ses écrits sur le site. Un de ses articles dénonçant «le rôle douteux» des opposants arabes à l’étranger et plus particulièrement les «opposants algériens à l’étranger» qui soutiennent les actions occidentales dans le cadre de la stratégie «printemps arabe» est resté trois jours puis a été retiré. L’article fustige aussi «le mouvement installé à Londres Rachad et sa télévision, Al Magharibia, et ses accointances avec le Qatar et des milieux marocains hostiles à l’Algérie». «Au troisième jour, dit-il, non seulement l’article disparaît, mais tous les articles depuis 2009 – sur la Palestine, le sionisme, l’Irak, l’Iran, la Libye, la Syrie, le Liban, la Tunisie, l’Egypte, la Côte d’Ivoire, etc., plus de 50 articles, disparaissent du même coup ainsi que le nom de l’auteur». Il découvre alors que le site n’est pas un institut mais une «officine de propagande subversive érigée par des militants du FIS dissous que dirige un certain Abbas Aroua, qui se présente comme docteur». En poussant plus loin ses recherches, l’auteur découvre qu’il y a moins de deux ans, ce Dr Abbas Aroua s’en était pris aux journalistes algériens dans des termes qui rappellent les menaces qui leur étaient adressées par le FIS pendant les années du terrorisme. Il a usé de ce langage dans un «droit de réponse» envoyé à deux journaux algériens, Echorouk du 4 mai 2011 et Le Jour d’Algérie du 4 mai 2011. Voici ce qu’il écrivait : «Les journalistes algériens en connivence avec le pouvoir feraient mieux de réfléchir sérieusement, et dès maintenant, à leur destin une fois que le peuple algérien se sera libéré, tout comme ils devraient bien méditer sur ce qui est advenu récemment aux médias mercenaires en Tunisie et en Egypte». Au premier semestre 2011, le «printemps arabe» frappait aux portes de l’Algérie et les islamistes se préparaient, comme en Tunisie, en Libye et en Egypte, à prendre le pouvoir. Pensant sans doute que les jeux étaient faits, il s’était précipité à annoncer aux journalistes qu’il qualifie de «pro-pouvoir» le sort qui les attend.
Karim Bouali
Comment (27)