Guerre au Mali : de nouvelles pertes humaines françaises
La France enregistre de nouvelles pertes humaines, plus d’un mois après le lancement de son offensive militaire au Mali. C’est le président François Hollande qui a annoncé la mort du deuxième soldat français au Mali, le premier avait été tué au combat, mardi, dans le massif des Ifoghas, au nord du Mali. Ces deux morts s’ajoutent au pilote d’hélicoptère abattu par les terroristes au début de cette guerre qui risque de durer des années. Ce légionnaire a été tué en pleine intervention des forces spéciales françaises dans une zone particulièrement délicate, à savoir le massif des Ifoghas, toujours infesté de terroristes. «Ce sous-officier de la section de commandos parachutistes du 2e régiment étranger de parachutistes (REP) de Calvi, Harold Vormezeele, a été tué lors de combats menés contre des groupes terroristes à 50 km au sud de Tessalit», a précisé le président Hollande qui reconnaît les énormes difficultés rencontrées par l’armée française sur le terrain. Pour «sécuriser» cet immense territoire, la France appelle les pays européens à l’envoi de troupes. Ce qu’elle semble obtenir au compte-gouttes. Après la Grande-Bretagne, le gouvernement allemand a approuvé aujourd’hui l’envoi de soldats en soutien à la mission internationale pour sécuriser le Mali, fixant à 330 militaires le seuil maximum de sa contribution. Sur le terrain, un premier contingent de 70 militaires européens est arrivé le 8 février à Bamako, où il sera rejoint dans les prochaines semaines par plus de 400 autres, dont quelque 200 formateurs. Au moins 16 pays de l’UE ont annoncé leur participation à cette mission, dont la France est la nation-cadre. La mission internationale de sécurisation du Mali (Mismas) est partie pour rester longtemps. Surtout que les groupes terroristes ont opéré un repli stratégique pour mieux frapper. Un véritable «Afghanistan» risque de s’installer à nos frontières.
S. B.
Comment (9)