Choisir son camp
Des spécialistes de géostratégie suggèrent que l'Algérie rejoigne les BRICS, c'est-à-dire ce pôle politique et économique qui se construit et se développe en dehors de l’Occident et, le plus souvent, en opposition à lui. Sur bien des questions internationales, l’Algérie et les BRICS se rejoignent déjà, partant du même principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, de la préférence donnée au dialogue et aux moyens pacifiques pour résoudre les conflits entre pays ou internes, du respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité des nations. Ce n’est pas surprenant, l’Algérie et les BRICS peuvent être considérés comme des pays du sud de la planète confrontés aux visées du Nord, assimilé à l’Occident qui fait tout à fait le contraire de ce que prônent l’Algérie et les BRICS. Le droit d’ingérence, pour divers prétextes, est d’inspiration occidentale, l’intervention armée pour, prétendument, imposer la démocratie ou protéger les minorités est une pratique des pays occidentaux. Toutes les guerres qui se déroulent actuellement sont le fait de pays occidentaux. Au plan économique, il fut un temps où la recherche de la coopération Sud-Sud remplissait les discours officiels des dirigeants des pays en voie de développement. Depuis, on ne peut pas dire que rien n’a été fait dans ce sens, des progrès ont été accomplis mais, aujourd’hui, l’émergence de pays du Sud sur la scène mondiale, dans des positions de leaders, offre des conditions meilleures pour concrétiser le rêve de relations économiques internationales basées sur l’intérêt réciproque, sur la solidarité et sur une vraie coopération mutuellement bénéfique. Cela est possible avec les BRICS. Au contraire, la nature de la démarche occidentale dans les relations économiques est foncièrement égoïste, tournée uniquement vers les intérêts des grandes sociétés pour lesquelles tous les moyens sont bons quand il s’agit de maintenir et augmenter leurs profits financiers.
Kamel Moulfi
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