Les redresseurs du RCD réunis à Alger : «Il faut sauvegarder le parti»
Après leur première sortie publique, le 9 février dernier à Akbou, les animateurs du mouvement de redressement du RCD, appelant à la tenue d’un congrès extraordinaire et conduit par l’ex-secrétaire national à l’organique du parti, Rabah Boucetta, ont organisé, aujourd’hui dimanche, une conférence de presse au siège de leur permanence, à Alger. Dans une déclaration préliminaire lue par le chargé de la communication, la Coordination nationale pour le congrès extraordinaire du RCD (CNCE) réitère sa principale revendication, à savoir la tenue d’un congrès extraordinaire pour élire une nouvelle direction, et alerte l’ensemble des militants sur «l’état de déliquescence dans lequel se débat le RCD, aujourd’hui réduit à un club d’amis, coupé de la base militante et de la réalité politique du pays». Enchaînant, l’intervenant revient sur les dysfonctionnements internes, marqués, selon lui, par «des purges successives arbitraires, ayant fini par vider le parti de ses compétences et privilégiant la promotion de la médiocrité», et dénonce, par la même occasion, «l’intronisation» de l’actuel président par une élection «entachée de fraude». Il révèle, dans le même sillage, que la direction actuelle a refusé, lors des dernières élections locales, de valider des listes élaborées par de nombreuses sections, «contre la volonté des militants». Chose qui a fait que le RCD n’a pu présenter, lors de ce scrutin, que 159 listes, alors qu’en 2007, le parti était présent dans presque 700 APC. Sur un ton sentencieux, l’orateur ajoute : «Devant l’autisme de cette direction, et l’absence de toute autorité d’arbitrage crédible – allusion faite sans doute à l’ancien président du parti, Saïd Sadi –, nous avons pris notre engagement, solennel et réfléchi, pour sauvegarder notre parti, porte- flambeau de la démocratie en Algérie, en inscrivant notre action dans une perspective de mobilisation visant à rassembler toutes les énergies que recèle le RCD authentique.» Rabah Boucetta s’est ensuite attelé à répondre aux questions des journalistes présents.
R. M.
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