Des étudiants de l’Ismas entament une grève de la faim
Des étudiants de l’Institut supérieur des métiers des arts et du spectacle (Ismas) de Bordj El-Kiffan sont en grève de la faim depuis le 24 février. Les grèves successives, entamées depuis quelques mois, n’ont pas eu l’effet escompté par les protestataires qui se retrouvent face au mutisme du ministère de la Culture. Les étudiants ont décidé d’une grève illimitée jusqu’à l’application de leurs revendications qui se résument dans les quatre ateliers et l’ouverture d’une enquête approfondie sur la gestion «floue de l’institut». La liste des grévistes est ouverte, selon Ramzi Naïli, membre de la cellule de crise, qui a expliqué à Algeriepatriotique que d’autres étudiants rejoindront les dix qui sont en grève actuellement, au fur et à mesure. La direction de l’institut et les deux tutelles – les ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur – n’ont toujours pas pris contact avec les grévistes, ce qui indique, selon notre interlocuteur, un «mépris total à l’égard de notre situation».
Installés dans la cour de l’institut, les grévistes sont isolés de leurs familles et des médias, le directeur de l’institut, Abdelaziz Mahdjoub, ayant interdit l’accès à l’intérieur de l’école. «Notre seule erreur est de revendiquer un diplôme reconnu et une formation digne des ambitions qu’exige notre domaine», indique Ramzi qui ajoute, avec regret : «Les jeunes Algériens qui n’ont pas été tués par les hordes terroristes se font tuer par le ministère de la Culture.» «Le vrai terrorisme est de se jouer de l’avenir de toute une génération», insiste-t-il.
Rappelons à nos lecteurs que la grève a été déclenchée à cause de la «politique tyrannique du directeur» et la sourde oreille que fait le ministère de Mme Toumi à leurs revendications, à savoir les quatre ateliers qui devaient prendre en charge le diplôme et son équivalence, la formation et les programmes, les matériels et les équipements pédagogiques, et la vie culturelle et estudiantine.
Mohamed El-Ghazi