Abjecte manipulation
Nous savions certains médias français loin de toute éthique professionnelle, mais l’ignominie a atteint des proportions telles qu’il est difficile de ne pas penser que ces médias doivent être trainés devant les tribunaux internationaux. Par-delà l’intoxication criante qui déshonore le métier depuis le début de ce que les laboratoires du Canevas ont baptisé le «printemps arabe», c’est, dans le conflit syrien, l’utilisation des enfants pour exacerber la haine de la communauté internationale contre le régime en place et pousser plus de Syriens à rallier les insurgés qui dégoûte. Les «récepteurs» que nous sommes sont soumis à une manipulation mentale des plus abjectes. En effet, à la fin de chaque reportage réalisé dans les zones sous contrôle de l’opposition syrienne armée, une image est insérée qui montre des corps d’enfants morts dans les «bombardements» ou grièvement blessés et en pleurs. Ces agissements irresponsables et malhonnêtes de ces médias sont une forme d’exploitation virtuelle des enfants dans un conflit armé et va à l’encontre des lois internationales sur la protection des enfants en temps de guerre. Ces médias se rendent ainsi coupables de transgression du droit international humanitaire dont les traités contiennent des dispositions applicables spécifiquement aux enfants, lesquels «doivent être épargnés et protégés» contre «les effets des conflits armés». Quels qu’ils soient. Les dispositions de la Convention de Genève de 1949 sont claires ; elles interdisent la participation aux hostilités d’enfants de moins de 15 ans. Or, en exhibant ainsi les enfants victimes de la guerre en Syrie à des fins de propagande, les responsables de ces médias impliquent directement des enfants dans un conflit armé et sont, dès lors, passibles de l’article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale qui stipule que le fait de faire participer des enfants à des hostilités est considéré comme un crime de guerre.
M. Aït Amara
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