«Il n’y a pas de caisses noires» en Algérie, selon le DG du Trésor
Le directeur général du Trésor public, Hadj Baba Ami, a assuré, aujourd'hui dimanche, à Alger, que toutes les dépenses de l'Etat étaient budgétisées et qu'il n'y avait «pas de caisses noires» en Algérie. Interrogé par des journalistes sur la gestion des Comptes d'affectation spéciale (CAS), qualifiée «d'opaque» par certains médias, M. Baba Ami a assuré que «tout est budgétisé en Algérie» et qu'«il n'y a pas de caisses noires. Seulement, il y a des dépenses qui sont exécutées dans l'année et d'autres, comme ceux de l'équipement, qui nécessitent certains délais de mise en œuvre», a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Baba Ami, qui s'exprimait en marge de la signature d'une convention de partenariat entre deux instituts de formation financière, est revenu sur le progrès réalisés par l'Algérie en matière de systèmes modernes de paiement, assurant que toutes les banques activant en Algérie doivent disposer d'un système d'information «intégré et cohérent» d'ici un an et demi au maximum. De son côté, le Fonds de régulation des recettes (FRR), créé en 2000 pour couvrir partiellement le déficit budgétaire et la dette extérieure, a accumulé plus de 5 600 milliards de DA (plus de 75 milliards de dollars) à fin 2012, a indiqué M. Baba Ami. «En dehors de l'année 2009, où les avoirs du FRR ont baissé en raison de la chute des prix du pétrole, le fonds engrange en moyenne 500 milliards de DA/an depuis 2000», a déclaré M. Baba Ami à des journalistes. Quant à la dette publique extérieure, elle s'est établie à 402 millions de dollars à fin 2012, selon lui. Le solde global du Trésor affichait un déficit de près de 2 300 milliards DA à fin novembre 2012, un déficit que M. Baba Ami impute notamment aux «dépenses de fonctionnement auxquelles a fait face le Trésor en 2012». Interrogé sur le déficit budgétaire effectif de 2012, il a souligné que ce déficit «n'est pas une notion importante car c'est le solde global du trésor qui reflète les flux réels des montants entrants et sortants».
R. E.
