Dahou Ould Kablia : «Chakib Khelil n’est pas entré en Algérie»
Dans une interview publiée sur le site web de la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya, le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, dément les informations selon lesquelles l’Algérie aurait remis l’assassin de l’opposant tunisien Chokri Belaïd, affirmant à ce propos que «l’Algérie n’a aucune relation avec cette affaire ; elle n’a pas arrêté l’assassin recherché pour avoir à le remettre». A propos de l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine, Ould Kablia révèle qu’un ancien officier appartenant aux forces spéciales françaises, qui était parmi les otages, a été tué dans l’opération militaire, en tenant à préciser que le ministre de l’Intérieur français, Manuel Valls, a appris après coup que l’officier en question n’avait pas décliné son identité aux autorités. Par ailleurs, Ould Kablia s’en est pris à l’attitude des sociétés pétrolières étrangères qui refusent fermement que les services de sécurité algériens assurent leur sécurité. Il révèle aussi qu’un haut responsable japonais a pris contact avec les autorités algériennes, «se disant porteur d’un chèque à blanc pour acheter la vie de ses compatriotes, mais l’Algérie lui a fait savoir que sa demande était rejetée, pour la simple raison que le versement de rançon était une chose inacceptable, quelle que soit la situation». Ould Kablia maintient que l'attaque d’In Amenas a été organisée par Mokhtar Belmokhtar et préparée deux mois avant l’intervention française au nord du Mali, considérant que «Belmokhtar avait toujours pris l’Algérie pour cible», et indiquant que le groupe dit «les Signataires avec leur sang» était composé d’éléments de nationalités tunisienne, libyenne, égyptienne, nigérianne et canadienne. Evoquant la crise libyenne, Ould Kablia affirme que l’Algérie «n’avait pas défendu Kadhafi, mais plutôt l’Etat libyen», et qu’à l’avènement de la «révolution», il avait reçu des dirigeants, à l’image de Ali Al-Salabi qu’il dit avoir aidé à obtenir une rencontre avec Bouteflika. Au plan interne, Ould Kablia dément les informations reprises par la presse algérienne selon lesquelles l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, cité dans un scandale financier, serait entré sur le territoire algérien. Il se contente de souligner que «les investigations (sur l’affaire Sonatrach) se poursuivent» et qu’«il est difficile, pour nous, de mettre en cause une personne ou un responsable en l’absence de preuve irréfutables».
Karim B.
Toutes nos excuses à nos lecteurs pour les erreurs qui étaient contenues dans l’article. Placé tard dans la soirée, il n’a pas pu être corrigé à temps.
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