Monsieur Belkacem Sahli, nous vous demandons de revoir votre copie
Le but est de ne plus voir d’Algériens enterrés dans des fosses communes. En possession du passeport algérien à l’étranger, on doit se sentir protégé en cas de catastrophe. Un Algérien qui décède à l’étranger, l’Etat le rapatrie chez lui, c’est une question de dignité. On ne demande pas à l’Etat de payer, nous devons nous mettre d’accord sur le financement de cette action qui rendra leur fierté à nos compatriotes.
Le but est de ne plus voir d’Algériens enterrés dans des fosses communes. En possession du passeport algérien à l’étranger, on doit se sentir protégé en cas de catastrophe. Un Algérien qui décède à l’étranger, l’Etat le rapatrie chez lui, c’est une question de dignité. On ne demande pas à l’Etat de payer, nous devons nous mettre d’accord sur le financement de cette action qui rendra leur fierté à nos compatriotes.
Suite à la rencontre organisée au consulat de Bobigny à Paris avec M. Sahli, secrétaire d’Etat chargé de la Communauté algérienne à l’étranger, le Mouvement citoyen algérien en France (MCAF) refuse et rejette cette décision prise unilatéralement au sujet de l’assurance décès et s’explique :
Monsieur le ministre,
Cette rencontre de dimanche 10 mars 2013 a un seul mérite, c’est celui d’exister ; la qualité du débat reste discutable, ça ressemble à une veillée de lamentations, problème de méthode et d’organisation. Il va falloir créer des commissions par thème pour discuter du fond de chaque problème posé pour ensuite trancher et prendre des décisions, ça évitera de tourner en rond.
Monsieur le ministre,
Vous avez présenté cette compagnie d’assurance, vous avez joué le rôle de représentant commercial. Vous avez oublié une case, celle d’associer les intéressés au choix et à la prise de décisions. La loi des marchés dans notre pays oblige de passer par un avis d’appel d’offres, chose que n’avez pas faite. Il faut dire que c’est pur business, d’autres compagnies d’assurances peuvent être intéressées, d’autres pompes funèbres aussi !
Quand on nous parle de 3 mois de carences, ne prenez-vous pas les Algériens pour des objets, des voitures ? C’est inacceptable ! Les sans-papiers sont-ils pris en charge ? Nos compatriotes qui ne souscrivent pas à cette assurance, seront-ils enterrés dans les fosses communes ? Avez-vous le droit de favoriser une compagnie et de l’aider à faire son marché dans l’enceinte même des bâtiments publics, consulats… Ce n’est pas le rôle de l’Etat !
Notre proposition
Rajouter 20€ pour nos compatriotes installés à l’étranger et 2 000 DA pour les nationaux à chaque fois qu’on fait son passeport. Le calcul est simple : 10 millions de passeports sont délivrés tous les 5 ans, ce qui fait environ 200 millions d’euros réservés au rapatriement des dépouilles mortuaires. Ça sera une fierté, quand un Algérien demande un visa, on ne lui demandera plus d’assurance, sachant que l’Algérien est protégé là où il est dans le monde, en plus qu’à chaque visa, il faut payer une assurance, ce qui revient nettement plus cher que la formule qu’on propose. La gestion de cette affaire peut être confiée aux consulats ou à votre ministère qui peut créer des emplois. Il y a lieu de demander à la compagnie nationale Air Algérie de bannir ce langage qui consiste à prendre une dépouille mortuaire comme de la marchandise (du fret). La proposition est d’instaurer un prix forfaitaire par cercueil, de 500 € par exemple, et de ne faire payer que la taxe aéroportuaire à la personne accompagnatrice.
Monsieur le ministre,
Oui nous pouvons faire des choses ensembles, il faut une volonté politique, sans hésitations, il faut prendre des décisions fortes, la communauté algérienne de l’étranger est une force et une richesse inégalée, jusqu’à même susciter l’intérêt de certains pays qui veulent se l’approprier ! Nous sommes la communauté étrangère la plus forte en France. Il faut y réfléchir, nous pouvons aider notre pays et retrouver notre fierté ! Nous avons pu poser une question très importante au ministre : est-ce que les bateaux Tarik Ibn Ziad et Tassili II sont dans les normes de sécurité et de navigation internationale ; la réponse du ministre : « Oui, je pense. »
Nous prenons l’opinion publique à témoin.
Monsieur le ministre, recevez nos meilleures salutations
Le coordinateur du MCAF, Omar Aït Mokhtar
Tel : 0660475372