Affaire Khalifa : vers la levée de l’immunité de plusieurs responsables
Des sources judiciaires affirment que le juge d’instruction près le tribunal pénal de la cour d’appel de Blida va commencer à entendre des personnalités importantes impliquées dans des affaires de corruption liée au scandale Khalifa, jusque-là protégées par l’immunité que leur conférait leurs fonctions. Il y aurait d’anciens ministres et des ministres en exercice, en plus de personnalités sportives et du monde de l’art. Selon nos sources, le procureur général aurait adressé 375 convocations aux personnalités concernées par l’instruction, parmi lesquels Abdeslam Bouchouareb, ex-ministre et ancien chef de cabinet d’Ahmed Ouyahia, qui comparaîtra le 2 avril devant le juge d’instruction à Blida. A noter que le nom de Bouchouareb et ceux d’autres personnalités importantes ne figuraient pas dans l’enquête préliminaire. Mais les hautes autorités du pays auraient donné le feu vert à la justice pour convoquer tous les ministres ou personnes occupant des postes officiels cités dans des affaires de corruption ou de malversation en relation avec le scandale de la banque Khalifa. Nos sources précisent que l’enquête a révélé que Bouchouareb est accusé d’avoir obtenu un crédit de plusieurs milliards auprès d’une agence algéroise de la banque Khalifa pour relancer ses différentes usines, dont celle fabriquant des chips. L’enquête révèle que Bouchouareb n’aurait pas respecté son engagement avec ladite banque, pour n’avoir pas procédé au paiement par tranches du crédit, et ce, avec la complicité du gérant de l’agence. La comparution de Bouchouareb serait, selon les observateurs, la fin de l’impunité pour les hommes politiques, du moins dans l’affaire Khalifa, qualifiée de scandale du siècle.
Karim B.
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