Les partis islamistes à Ould Khelifa : «Nous exigeons des excuses !»
Les partis islamistes essaient par tous les moyens de réinvestir la scène politique, après une absence totale depuis les dernières élections. Ainsi, les réactions de ces partis contre le président de l’APN, accusé d’avoir implicitement reconnu l’Etat d’Israël lors d’une allocution sur la participation de la femme dans les assemblées élues ; Mohamed-Larbi Ould Khelifa aurait cité des pays, dont Israël, comme étant un exemple en la matière. Des propos qui n’ont, cependant, été rapportés par aucune agence. Dans un communiqué rendu public mercredi, le MSP condamne les propos attribués au président de l'APN, qu’il juge «choquants», estimant que cette «dérive est contraire aux traditions officielles de l’Etat algérien». Le parti de Bouguerra Soltani demande à Ould Khelifa de présenter «des excuses écrites, à publier dans la presse nationale, et de retirer ce passage du discours des archives du Parlement». Selon lui, cette sortie viserait «à sonder l’opinion algérienne sur les possibilité de normalisation avec l’Etat hébreu». De son côté, Abdallah Djaballah, leader d’une autre formation islamiste, le Mouvement de la justice et du développement, considère que le discours d'Ould Khelifa s’inscrirait «dans le cadre des tentatives de normalisation des relations avec Israël, une chose, dit-il, que nous rejetons catégoriquement». Djaballah demande, lui aussi, au président de l’APN «des excuses au peuple algérien» et «des sanctions» contre ceux qui auraient inséré le mot Israël dans le texte. Réagissant à cette levée de boucliers contre le président de la Chambre basse, le FLN dément, par la voix du député Abdelhamid Si Affif, que Larbi Ould-Khelifa ait prononcé le mot Israël dans son allocution. «Tout ce qu’il y a, explique Si Affif, c’est que le nom d’Israël figurait sur un tableau comparatif annexé au discours du président», avant d’accuser à son tour : «Certains partis islamistes sont à court d’arguments et veulent tromper l’opinion ; ils voient même dans l’adhésion du FLN à l’Internationale socialiste une forme de normalisation.» Il conclut par ces termes, parlant des islamistes : «S’ils sont vraiment jaloux de la Palestine, ils devraient rompre avec les pays qui entretiennent des relations officielles avec Israël, ce qu’ils ne pourront pas faire, bien évidemment, parce que leurs intérêts le leur interdisent.»
Karim B.
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