Réda Malek : «La corruption a gangréné les institutions»
Invité par le forum d’El-Moudjahid, aujourd’hui samedi, l’ancien Premier ministre Réda Malek a évoqué la question de la corruption en Algérie, qu’il considère comme «un problème grave qui a gangréné toute les institutions et qu’il faut combattre, mais avec une grande prudence, parce que cela risque d’engendrer des retombées dangereuses et d’ouvrir d’autres portes». Au sujet de la crise malienne, l’ancien négociateur d’Evian estime que «ce qui se passe aujourd’hui dans la région prouve que l’ancien colonialisme n’est pas mort, et qu’il est toujours tenté de reconquérir ses anciennes colonies, sous prétexte de voler au secours des populations prises en otage par des groupes islamistes». Pour lui, «les médias français donnent une version des faits qui arrangent les intérêts colonialistes et expansionnistes de la France». Faisant le parallèle avec la lutte de l’Algérie pour son intégrité territoriale, l’orateur dira : «Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie ne doit pas reculer sur ses acquis et ne doit pas céder un moindre pouce de son territoire», rappelant à cette occasion la position tranchée de la délégation algérienne, lors des accords d’Evian, sur l’intégration du Sahara. Il appelle la jeunesse algérienne à méditer sur ces enseignements de notre passé pour sauvegarder l’unité territoriale. Abordant l’attaque terroriste de Tiguentourine, Réda Malek a salué le rôle de l’ANP, « digne héritière de l’ALN ».
Sarah L.
Comment (10)