Après quoi…
On ne peut que se réjouir de la décision, annoncée par le wali de Constantine, d’installer «très prochainement» des postes de police dans toutes les nouvelles cités de la ville, une «mesure préventive» devant permettre d’assurer la sécurité des citoyens résidant dans ces cités, en attendant l’ouverture des sûretés urbaines en cours de réalisation dans les nouveaux groupements d’habitations. C’est, malheureusement pour l’instant, la seule réponse que les autorités locales ont pu donner aux attentes urgentes des citoyens, après l’abominable double crime du quartier populaire d’Ali-Mendjeli. Il aura donc fallu ce choc pour voir les autorités se secouer, et encore à un niveau très local, et tenter de pallier les lacunes en matière de sécurité urbaine. Alors qu’en fait, ce qui est demandé à la police, et plus généralement aux services de sécurité, c’est surtout d’agir par anticipation, pour empêcher que de pareils forfaits aient lieu ou s’étendent, une meilleure surveillance des petits et grands délinquants qui font la loi dans ces cités-dortoirs et une lutte plus efficace contre les trafiquants de drogue qui se recrutent désormais même dans les écoles. Vaste programme ! Et puis, ce projet de création d’une police de proximité ou de quartier ne doit pas se confiner aux seuls quartiers de Constantine, comme s’il n’y a que là-bas que des assassinats d’enfants peuvent avoir lieu. Aucune ville d’Algérie n’est à l’abri de pareils drames, ni n'est prémunie contre des monstres qui peuvent surgir à n’importe quel endroit.
R. Mahmoudi
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