Le secteur de la santé paralysé par une grève des paramédicaux
La grève à laquelle a appelé le Syndicat national des paramédicaux (SAP) a été largement suivie aussi bien au sein des hôpitaux que dans les centres de santé de proximité. Si dans les hôpitaux, un service minimum est assuré, ailleurs, dans les autres structures de santé, les paramédicaux ont observé une «grève sauvage», allant jusqu’à refuser de faire des injections à des malades qui se sont déplacés difficilement. C’est le cas par exemple des ESP qui, dans leur grande majorité, ont été mis totalement à l’arrêt. Pour Lounès Ghachi, secrétaire général du syndicat, les soins urgents sont assurés par des grévistes qui portent un brassard «en grève». Pour le reste, c’est la paralysie. La grève a été suivie à hauteur de 80% à travers l’ensemble du territoire national, affirmant que dans certains établissements de santé publique, le taux de suivi frôle les 100%. Selon lui, ce taux de suivi reflète la profonde colère des paramédicaux qui réclament un nouveau statut. Mais pas seulement. Ils demandent également un système de promotion et d’accès aux postes supérieurs conformément aux textes réglementaires en vigueur. A cela s’ajoute l’augmentation des indemnités, la revalorisation de la prime de contagion et la prime du Sud. Le SAP dénonce l’absence de dialogue avec le ministère de la Santé.
Sonia B.
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