Djoudi : «La lutte contre la corruption en Algérie n’exclura personne»
La lutte contre la corruption en Algérie touchera toutes les personnes impliquées dans ces crimes économiques sans exception, a affirmé, aujourd’hui mardi, à Alger, le ministre des Finances, Karim Djoudi. Interrogé par la Radio nationale pour savoir si la lutte contre la corruption concernait également les hauts fonctionnaires de l'Etat, M. Djoudi a répondu : «Les choses sont extrêmement claires : le problème n'est pas un problème de personnes mais de fraude et de corruption, et toute personne impliquée dans la corruption sera poursuivie et sanctionnée.» M. Djoudi qui avait récemment inauguré l'Office central de répression de la corruption (OCRC) dépendant directement de son ministère, a réitéré la «volonté politique très forte de lutter contre la corruption, le blanchiment d'argent et toutes les formes de fraude et de transferts illicites de capitaux» en Algérie. «Les textes qui sont le soubassement à cette lutte ont été produits et les entités créées. Je pense personnellement que l'action (de lutte contre la corruption) finira par apporter ses fruits», a-t-il prédit. Lors de l'inauguration du siège de l'OCRC, le 4 mars en cours, M. Djoudi avait exprimé la détermination des autorités algériennes à mener une lutte sans merci contre la corruption qui «ronge », selon lui, l'économie nationale. «Les hautes autorités du pays, et à leur tête le président de la République, sont déterminées à mener une lutte sans merci contre la corruption sous toutes ses formes et ne ménageront aucun effort pour y parvenir», avait-il déclaré. Le président de la République a affirmé en février dernier qu'il «ne pouvait passer sous silence» les scandales qui touchent la gestion de l'entreprise nationale des hydrocarbures Sonatrach, tout en réitérant sa confiance en la justice pour situer les responsabilités et sanctionner les coupables. Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait affirmé de son côté que des instructions «très fermes» ont été données par les autorités algériennes aux entreprises pour «défendre leurs intérêts et poursuivre toute personne susceptible d'avoir agi contrairement aux intérêts» de ces entreprises.
R. E.
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