Actions contre l’Algérie : les ONG paniquent et jouent sur les mots
Plusieurs médias étrangers, arabes notamment, concentrent leurs dernières cartes sur le grand sud algérien où ils comptent «faire bouger la rue». Ayant échoué dans leurs tentatives d’exporter le «printemps arabe» dans le pays à travers les grandes villes du Nord, les organisations subversives financées par différents services secrets tentent une nouvelle tactique. La première tentative ayant échoué à Ouargla, les officines cherchent la brèche pour s’engouffrer de nouveau et raviver la flamme de la révolte en utilisant les jeunes chômeurs comme mèche et un mot prononcé par le Premier ministre comme détonateur. Abdelmalek Sellal aurait qualifié les jeunes ayant organisé le sit-in de Ouargla de «chirdhima» en arabe (traduire nombre insignifiant au sens péjoratif), offrant ainsi l’occasion à des ONG en perte de vitesse d’enfourcher le cheval. Ce n’est pas la première fois qu’un officiel algérien commet un lapsus. En octobre 1988, un haut dignitaire de la nomenklatura du FLN, parti unique à l’époque, qualifiait le soulèvement populaire de «chahut de gamins». Une sortie maladroite qui avait attisé le brasier au point qu’il avait fallu que le président de l’époque, Chadli Bendjedid, s’adressât à la population pour appeler au calme et promettre des réformes politiques profondes. La suite, tout le monde la connaît. La carence en matière de communication officielle a été relevée lors de la prise d’otages de Tiguentourine, où plusieurs ministres s’étaient relayés – en retard – pour donner chacun une version des faits différente des autres. Si le black-out qui avait marqué l’intervention des forces spéciales pour éliminer les terroristes et libérer les otages est amplement justifié, l’intervention du Premier ministre pour informer l’opinion publique nationale et internationale fut un fiasco. Homme de terrain, doté d’un grand sens de l’humour, Abdelmalek Sellal pèche néanmoins par un défaut de volubilité. La défaillance constatée dans la communication officielle est une faille que la gigantesque machine subversive exploite depuis longtemps pour atteindre l’Algérie. Une défaillance que le gouvernement admet désormais et tente de corriger. Entre-temps, les ONG commencent à douter, mais ne perdent pas espoir d’allumer le feu en Algérie, un jour.
M. Aït Amara
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