Ould Kablia : «L’application de la peine de mort relève du politique»
Répondant aujourd’hui aux questions orales des députés, Dahou Ould Kablia a confirmé la décision du gouvernement de réaménager le code pénal de sorte à aggraver les peines contre les enlèvements, les agressions sexuelles et l’assassinat des enfants. Le ministre de l’Intérieur a assuré que les nouvelles sanctions seront «exemplaires». «La révision du code pénal sera faite sur la base d’une mouture qui sera présentée par le ministère de la Justice au courant de la semaine prochaine», a précisé le ministre de l’Intérieur qui semble vouloir se doter d’un arsenal juridique qui permette de punir sévèrement les auteurs des crimes contre les enfants. Pour le ministre de l’Intérieur, la question de mettre en application la peine de mort qui existe dans les textes de loi relève du politique en ce sens que le moratoire sur son exécution a été une décision purement politique. Mais en attendant la révision du code pénal, Ould Kablia rassure sur la mobilisation massive des services de sécurité pour juguler ce fléau qui gangrène la société. Pour lui, la lutte contre les enlèvements nécessite «une forte contribution de la société à travers des alertes et des renseignements» sur les personnes aux comportements douteux. Selon les données du ministre, 30 cas de kidnapping ont été traités depuis le début de l’année. Quatre ont eu une issue dramatique. Les plus récents sont ceux des deux enfants de Constantine. Selon lui, le ministère a mis en place une équipe d’experts pour se pencher sur ces différents kidnappings et tenter de comprendre les réelles motivations de ces crimes «abominables». D’emblée, il estime qu’il y a plusieurs causes à l’origine de ce fléau. Parmi elles, les conflits familiaux, la vengeance ou la demande de rançon.
F. Amraoui
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