Les quatre principales cimenteries à l’arrêt
Les chaînes de production de 4 cimenteries sont à l’arrêt à partir d’aujourd’hui samedi. Il s’agit des complexes de Meftah (Blida), Sour El-Ghozlane (Bouira), Raïs Hamidou (Alger) et Mascara, spécialisé dans la production du ciment blanc, pour maintenance et révision des moyens de production, une opération qui s’effectue une fois par an. Selon les observateurs du marché des matériaux de construction en Algérie, cet arrêt technique et conjoncturel des principaux complexes de production au niveau national, qui durera jusqu’à la mi-avril, se répercutera sensiblement sur l’approvisionnement du marché local en cette matière, surtout qu’il coïncide avec le début du printemps, une période durant laquelle le rythme des travaux du bâtiment et diverses réalisations s’accélère d’habitude. Les quatre usines sus-indiquées alimentent le marché avec 4,2 millions de tonnes (ciment gris et blanc) par an ; le reste des besoins étant importé, notamment de Tunisie (pour le ciment blanc), de France ou de Pologne. Cette situation profite d’ores et déjà aux spéculateurs. Flairant la crise, ils avaient déjà commencé à stocker dès le début du mois de mars. Ainsi, acheté à 380 DA, le sac de ciment sera revendu au marché parallèle à 700 DA. Ce scénario rappelle la grande crise vécue au printemps 2009, lorsque le prix d’un sac de ciment avait atteint le pic de 800 DA. Ce qui a amené les pouvoirs publics, pour pallier le déficit, à recourir à l’importation. Sachant que les importations de ciment avaient atteint, l’année dernière, 245 millions de dollars, un niveau record, selon les chiffres donnés par le Centre des statistiques et de l’informatique des Douanes algériennes.
Karim B.
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