La gendarmerie a enregistré 15 cas d’enlèvement depuis janvier
La Gendarmerie nationale est en concertation avec les autres services de sécurité pour la mise en place d’une alerte enlèvement. Selon le colonel Demane Debih Mohamed Lazher, directeur d’études à l'Institut national de criminalistique et de criminologie relevant de la Gendarmerie nationale (INCC), la démarche est en bonne voie. Et un nouveau numéro vert commun sera bientôt lancé. Ce dispositif d’alerte, affirme-t-il dans une conférence de presse organisée aujourd’hui à Alger, sera au même niveau que ceux en vigueur dans des pays occidentaux. Il permettra une réaction rapide, énergique et coordonnée de tous les services de sécurité dès le lancement de l’alerte. Sur le plan quantitatif, la Gendarmerie nationale a enregistré depuis le début de l’année en cours trois cas d’enlèvement de mineurs dont un cas s’est terminé par l’assassinat de l’enfant à Ghardaïa. Selon le directeur de l’INCC, 15 cas de tentatives d’enlèvement d’adolescents ont été enregistrés durant la même période. Des cas requalifiés par la suite en fugues. Il y a eu 7 tentatives d’enlèvement à Oran, deux à El-Tarf, une à Aïn Témouchent, une à Saïda, une à Alger et une à Boumerdès. Il y a lieu de préciser que ces chiffres concernent les zones suburbaines couvertes par la Gendarmerie nationale. Le responsable de l’INCC a indiqué que plus de 350 enfants ont subi des agressions multiformes. Bien que la gendarmerie enregistre une baisse de 2%, la criminalité reste très présente dans nos villes et villages et touche surtout des personnes vulnérables comme les enfants et les femmes. En 2012, 2 444 mineurs ont été victimes de bandes criminelles. Les villes les plus dangereuses sont Oran en tête, suivie d’Alger, Sétif, Chlef et Mila à l’est du pays. Les mineurs sont très présents dans les réseaux de la criminalité. Ainsi, sur les 77 050 personnes interpellées par la gendarmerie en 2012, 2 778 d’entre elles étaient n’avaient pas encore 18 ans.
Sonia B.
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