Des familles de journalistes dénoncent leur situation dans les chambres d’hôtels «sécuritaires»
Depuis mars 1993, soit vingt ans aujourd’hui, 120 familles de journalistes habitent encore dans des chambres d’hôtels à Sidi Fredj et Zéralda, près d’Alger, sur le millier qui y avait trouvé refuge, pour des raisons sécuritaires, face au terrorisme qui s’en prenait à cette profession durant la décennie noire. Ces familles vivent dans des conditions absolument indécentes. Les femmes sont contraintes de faire la cuisine dans… les toilettes. Dans une lettre dont Algeriepatriotique a eu une copie, ces familles de journalistes soulignent que leur situation est connue de toutes les autorités, du chef de l’Etat au plus simple fonctionnaire du gouvernement. Elles constatent que la page du terrorisme a été pratiquement tournée et que chacun a recouvré ses «droits», y compris les «sanguinaires de cette décennie», mais rien n’a changé pour les journalistes qui résident dans les chambres «sécuritaires» des hôtels de Sidi Fredj et Zéralda. Les démarches engagées et les promesses reçues, pour obtenir un logement par les voies légales et quitter les hôtels, ont été vaines. En cherchant les causes de ce refus de répondre à leurs doléances, les journalistes ont découvert que le prétexte des chambres sécuritaires est utilisé pour détourner 300 chambres – qui avaient été abandonnées par les journalistes qui y résidaient – et les destiner à la prostitution au vu et au su de tous. Une bande exploite des voyous pour imposer ses actes criminels. Les familles de journalistes qui habitent encore dans ces hôtels demandent aux autorités d’intervenir en urgence pour mettre fin aux actes de cette bande de criminels et imposer l’Etat de droit dans cette zone.
Karim B.
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