L’opposition syrienne ouvre sa première «ambassade» à Doha
La Coalition nationale syrienne (CNS), qui s’est octroyé le siège de la République arabe de Syrie au dernier Sommet arabe, a ouvert mercredi sa première «ambassade» à Doha, selon Reuters, après avoir été reconnue par la Ligue arabe comme seule représentante du peuple syrien. Nizar Haraki, nommé ambassadeur de la Coalition au Qatar en février, devait présenter, bientôt, ses lettres de créance à l'émir du Qatar. D’autres «ambassadeurs» se trouvent, actuellement, dans plusieurs pays, dont la France, la Libye, la Turquie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, mais n'ont pas, encore, de mission diplomatique. Pour le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, «ce qui s'est passé au sommet de la Ligue arabe à Doha et les décisions prises là-bas, sans tenir compte des objections de certains Etats membres, suscitent la perplexité, pour ne pas dire plus». Et d’ajouter : «En fait, il s'agit d'encourager ouvertement les puissances qui continuent malheureusement à parier sur une solution militaire en Syrie.» L’Iran, par le biais du vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdullahian, estime la décision de la Ligue arabe d’octroyer le siège de la Syrie à l’opposition armée de «dangereuse». «Confier le siège de la Syrie à ceux qui n'ont pas le soutien du peuple établit un mode de fonctionnement dangereux pour le monde arabe et qui peut créer un précédent. «De de tels actes vont mettre fin au rôle de l'organisation dans la région», a-t-il ajouté. Rappelons que l’Iran a toujours estimé que la solution de la crise en Syrie ne peut être imposée de l’extérieur. Par ailleurs, la réponse de Damas ne s’est pas fait attendre. Les autorités syriennes accusent le Qatar d’être le responsable de la décision de la Ligue arabe. «L'émir du Qatar, la plus grande banque de soutien au terrorisme dans la région, a ouvert sa présidence de la Ligue arabe en détournant cette présidence avec l'argent sale de son pétrole», rapporte l'agence de presse officielle syrienne Sana. «Cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani, ajoute-t-elle, a commis une violation flagrante du pacte de la Ligue en invitant l'organisation difforme, la coalition de Doha, à usurper le siège de la Syrie à la Ligue.
Mohamed El-Ghazi
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