Ghannouchi a-t-il recruté des combattants pour Al-Qaïda en Syrie ?
La polémique sur le recrutement de terroristes tunisiens pour combattre aux côtés des membres d’Al-Qaïda en Syrie, commence à prendre de l’ampleur depuis quelques jours, suite notamment à cette scandaleuse fetwa autorisant le mariage de jouissance, avec les 500 à 700 Tunisiens envoyés au «djihad» en Syrie. Des sources ont révélé que ces terroristes sont conduits clandestinement en Syrie, après avoir subi un lavage de cerveau en Tunisie. Ils passent par la Libye où ils reçoivent un entraînement intensif dans des camps militaires. Des voix se sont élevées pour accuser le mouvement Ennahdha, qui soutient officiellement la rébellion syrienne, d’être derrière le recrutement des jeunes tunisiens pour le «djihad» en Syrie, à sa tête son leader Rached Ghannouchi. A ce propos, le journaliste tunisien Moez El-Bey a révélé qu’un «djihadiste» syrien, officiellement recherché et proche du président du mouvement Ennhadha et d’un de ses collaborateurs, le nommé Habib Ellouz, lui aurait avoué que Rached Ghannouchi «est le véritable responsable du recrutement des jeunes Tunisiens pour la guerre en Syrie» et que «personne ne peut y aller sans son aval». Le journaliste ajoute que le «djihadiste» syrien s’est révélé être un agent des services secrets américains auxquels il rendait compte de ses rencontres avec les dirigeants du mouvement tunisien. Dans ses aveux, l’homme de lige de Ghannouchi affirme qu’une femme répondant au nom d’Arbiya Djebali, amie de Soumeya Ghannouchi, fille du leader d’Ennahdha, dirigerait un réseau de recrutement vers la Syrie. Le scandale ne fait que commencer. Ghannouchi se contente de nier toute responsabilité de son mouvement, mais le président de la République, Moncef Marzouki, veut une enquête. A Doha, où il a rencontré les représentants de l’opposition syrienne, il a demandé une liste nominative de tous les islamistes tunisiens venus combattre aux côtés des autres «djihadistes» en Syrie.
Karim Bouali
Comment (12)