Louisa Hanoune : «L’Algérie doit quitter la Ligue arabe»
Lors d’un meeting tenu aujourd’hui à Oran, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a demandé au président de la République de prendre une «décision courageuse, susceptible de désamorcer la bombe qui menace aujourd’hui l’Algérie», allusion aux manifestations dans le sud du pays, qui risquent, selon ses termes, «de tourner à un printemps arabe algérien». Comme solution urgente, elle propose une pension de 9 000 DA pour tous les jeunes chômeurs d’Algérie inscrits aux agences d’emploi, une mesure qui pourrait aider «à circonscrire le feu des contestations actuelles» des demandeurs d’emploi. Autre mesure suggérée pour résorber le chômage : interdire l’activité des sociétés de sous-traitance «qui exploitent les travailleurs algériens» et créer des commissions d’enquête pour contrôler le respect du cahier des charges par ces mêmes sociétés. Car, pour elle, «les abus de recrutement sont à l’origine de cette ébullition qui attire les convoitises des officines du «printemps arabe», notamment au Qatar et en Arabie Saoudite». A ce sujet, Louisa Hanoune ne voit pas d’un bon œil les accords économiques signés récemment entre le gouvernement algérien et les Qataris qui, selon elle, «pourraient être exploités à l’avenir pour créer des troubles chez nous». Evoquant le dernier sommet arabe tenu à Doha, la secrétaire général du PT considère la décision prise par les chefs d’Etat arabes d’autoriser les livraisons d’armes à l’opposition armée syrienne comme « un arrêt de mort de la Ligue arabe» qu’elle qualifie de «ligue des valets de l’impérialisme». C’est pourquoi, estime-t-elle, l’Algérie «ne tirerait aucun honneur à y rester».
Karim B.
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