Tahar Belabès dénonce les tentatives de manipulation du mouvement des chômeurs
Le porte-parole du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC), Tahar Belabès, a bloqué la tentative d’Al-Qaïda d’utiliser le mouvement revendicatif des jeunes du sud algérien qui manifestent pour demander des emplois. Dans un entretien à un média arabe, il déclare, sans la moindre ambiguïté, que le mouvement des chômeurs, qui est un mouvement social pacifique, n’a rien à voir ni avec Al-Qaïda ni avec les autres groupes armés. Il a également rejeté, sur le même ton, les accusations portées contre le comité de vouloir reproduire le phénomène du printemps arabe en Algérie. «Nous ne sommes pas intéressés par le printemps arabe.» De la même façon, les tentatives politiques visant à exploiter ce mouvement populaire par des forces politiques à leurs fins ont été rejetées. Tahar Belabès a révélé que des partis politiques ont cherché à exploiter ce mouvement mais il affirme que le comité dont il est le porte-parole n'assume aucune responsabilité quant aux déclarations faites par ces organisations. Il a dénoncé la campagne acharnée déclenchée par des voyous et des parlementaires, et des cercles occultes dans les wilayas de Ouargla ou Laghouat, qui montent contre le mouvement des chômeurs des accusations de «séparatistes ou communistes ou chiites ou agents étrangers». Les jeunes chômeurs ont compris ces tentatives, et affirmé et prouvé dès le début qu'ils n'accepteront aucune exploitation politique de leurs revendications par un quelconque parti. Les membres du mouvement ont chassé plusieurs députés et dirigeants politiques de l’opposition qui avaient fait le déplacement dans la région de Ouargla, pour tenter de manœuvrer et détourner le mouvement de ses revendications sociales, liées particulièrement à l'emploi. Tahar Belabès déclare n’avoir aucune confiance dans les partis politiques qui utilisent des slogans à des fins électorales. Il estime qu’ils n'ont pas de programmes pour aider à trouver une solution aux problèmes sociaux de la jeunesse.
Karim Bouali
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