Vol à la cour d’Alger : une opération de règlement de comptes ?
Le vol et la destruction de documents judiciaires au niveau de la cour d’Alger dans la matinée de vendredi n’ont pas concerné les grosses affaires de corruption, a-t-on appris d’une source judiciaire. Selon les premiers résultats de l’enquête menée par la police judiciaire, cette opération de détournement et de destruction de documents relève d’une sorte de «règlement de comptes» entre des fonctionnaires de l’institution. Notre source affirme que des empreintes trouvées sur les lieux vont permettre l’identification des auteurs de ces actes de «vandalisme» et de «destruction de documents». La même source affirme que les documents ciblés par ces «fonctionnaires» sont exclusivement liés à la gestion administrative de la cour et n’ont rien avoir avec les affaires judiciaires traitées actuellement. D’après les premiers éléments auxquels a abouti l’enquête toujours en cours, cette entreprise de destruction vise «à nuire à certains responsables» de la cour. Selon notre interlocuteur très au fait du dossier, un agent en charge de la sécurité a officiellement avisé, aux environs de 7h, des responsables de la cour sur la destruction de bureaux et de documents au niveau du rez-de-chaussée, du 1er et du 2e étages de cet édifice. Cette opération de vandalisme suivie par un vol de quelques documents administratifs a ciblé les bureaux du secrétaire général, du directeur financier, du directeur des ressources humaines et du greffier en chef. Notre source assure qu’aucun dossier lié aux grosses affaires de corruption en instruction au niveau de cette cour n’a été ciblé. Avant ce hold-up, des «inconnus» ont réussi à détruire les serrures d’une des portes extérieures de la bâtisse ainsi que plusieurs serrures de portes de bureaux. Autrement dit, ceux qui se sont introduits à l’intérieur de la cour connaissent bien les lieux. Ce qui pousse les enquêteurs à certifier qu’il s’agissait de «fonctionnaires» de la cour. Mais notre source précise qu’aucune piste n’a été négligée dans cette affaire qui devra être tiré au clair dans les prochains jours.
S. Baker
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