Réunion des ministres de l’Intérieur de l’UMA en avril à Rabat
Pour l’Algérie, la gestion de la situation sécuritaire prévalant dans la région constitue une condition préalable pour la tenue d’un sommet de l’UMA. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a annoncé, dans ce cadre, la tenue en avril, à Rabat (Maroc), d’une réunion des ministres de l’Intérieur, pour poursuivre le processus né à Alger en juillet 2012, et «qui, pour la première fois, avait donné à l’UMA un caractère substantiel, où les ministres des Affaires étrangères avaient débattu de la question sécuritaire». «C’est lors de cette rencontre que nous avons passé en revue le risque sécuritaire propre à notre région. Nous sommes sortis avec la plateforme d’Alger qui a donné une lecture de ce risque et, en particulier, celui découlant des développements de la crise libyenne et malienne», a-t-il rappelé. M. Medelci, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, aujourd’hui lundi, a souligné, en outre, qu’il était prévu, à partir de cette réunion, que les représentants de l’ensemble des institutions des deux pays concernées par les questions sécuritaires, devaient se rencontrer. Il a affirmé, à ce sujet, que ces réunions qui se tiennent régulièrement ont pour objectif de dégager «une feuille de route et une stratégie commune de lutte contre l’insécurité». Le ministre a expliqué que l’environnement sécuritaire de l’Algérie est influencé par ce qui se passe au Sahel mais aussi en Libye (circulation des armes), et par la lutte contre le terrorisme et le crime organisé (influence des narcotrafiquants). Les pays de la région et de la sous-région sont d’accord sur la priorité à accorder à la maîtrise des questions sécuritaires, a-t-il fait observer. Après l’attaque du site gazier d’In Amenas, le risque est toujours là, estime le ministre, un travail est fait avec les Libyens et les Tunisiens pour que la gestion de la sécurité aux frontières puisse gagner en effectivité. «Tiguentourine a été une expérience et nous devons en tirer les leçons et la principale leçon est que l’Algérie a les capacités de riposte et que nous devons rester vigilants », a-t-il souligné.
Kamel Moulfi
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