RND : soit le changement des responsables locaux, soit la rue
L’impatience et le doute commencent à gagner les rangs du mouvement de redressement du RND. Quelques mois après la démission d’Ahmed Ouyahia pour avoir été fortement contesté, le parti est dans l’impasse. Et les redresseurs refusent cette situation qui risque, à leurs yeux, de jouer en leur défaveur après avoir fait le «gros» du travail. Nommé comme intérimaire, Abdelkader Bensalah, «ne rassure point», pour reprendre les propos d’un animateur de ce mouvement. Face à cette situation de blocage des instances du parti, les redresseurs se tournent vers leur chef charismatique Yahia Guidoum, désormais membre du conseil national de transition, pour lui dire «les quatre vérités». Selon une source sûre, 28 coordinateurs de wilaya se sont déplacés au siège national il y a quelques jours et ont fortement exprimé «leur mécontentement quant à la lenteur dans la concrétisation du changement espéré au sein du parti». Ces coordinateurs ont acculé Yahia Guidoum et lui ont demandé de faire le forcing pour «procéder au changement des responsables de bureaux de wilayas». Pour eux, le départ d’Ouyahia n’a pas réglé le fond du problème qui est la gestion du parti. «Il faut impérativement changer sans attendre les responsables à tous les niveaux pour donner un nouveau souffle à notre parti et assurer les meilleures conditions d’organisation du prochain congrès prévu en mai». Ces coordinateurs, affirme notre source, ne comptent pas rester les bras croisés. Le risque d’une nouvelle escalade n’est pas à exclure dans les prochains jours. Ils menacent de faire sortir dans la rue la base militante si «les choses ne vont pas dans le sens voulu du changement tant espéré et attendu». C’est dire que le RND n’est toujours pas tiré d’affaire.
Sonia B.
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